Japon 2008 : Tokyo, Kyoto et Hakone

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Mardi 29 avril : Nara et Fushimi

Je suis réveillé dès 6h30 ce matin par un magnifique soleil qui inonde ma chambre. Petit déjeuner au 17ème étage, devant la vue panoramique sur les collines (mais bon, ça change peu, ma chambre est au 12ème… ok, j'arrête la frime) : au menu, œuf, charcuterie locale, croissant, fruits frais et aloe vera, (oui, c'est ce qu'on met dans des produits de beauté d'habitude, mais comme ça c'est très bon). Oui, je sais, je ne petit-déjeune pas d'ordinaire, mais dès que je suis dans un hôtel avec un joli buffet, c'est un devoir pour moi de tester les spécialités locales.
 
Ce matin, direction Nara : il faut prendre le train à la Kyoto Station (il y en a quatre par heure, dont deux express qui mettent 45 min). Une petite heure plus tard (je n'ai pas eu l'express), j'arrive à Nara : je me faufile parmi les touristes (français ou anglais) et je traverse la ville jusqu'aux temples.
 
La pagode aux cinq toits est la première à subir mes nombreuses prises de vues. Le parc est agréable et suffisamment grand pour contenir tous les touristes (c'est un jour férié au Japon et les kyotoïtes apprécient ce site privilégié non loin de la ville). De nombreux daims en liberté viennent quémander des gâteaux, vendus par de nombreux vendeurs (le guide prévient que même s'ils ont l'air appétissants, ils ne sont pas pour les touristes mais bien pour les daims, contrairement à ce qu'on peut voir parfois).
 
Attention aux daims gourmands !Bouddha Vairocana
Attention aux daims gourmands !Bouddha Vairocana

L'étape suivante est le clou du la journée : le gigantesque Todai-Ji est le plus grand bâtiment en bois au monde et abrite l'une des plus fameuses statues de Bouddha, le Bouddha Vairocana, réalisé en 752, ayant nécessité plusieurs centaines de tonnes de bronze.
 
Impressionnant ! Les touristes ont tendance à acheter des souvenirs, mais ici (comme dans quelques autres temples japonais), on leur donne la possibilité de laisser un souvenir : pour 1000 yens, on peut acheter une tuile et y laisser un message, participant ainsi à la rénovation du temple. L'employé me remercie une bonne douzaine de fois et me prend en photo avec ma tuile.
 
Une tuile utile !Fanta raisin : un parfum original ...
Une tuile utile !Fanta raisin : un parfum original ...

La bonne fortune, un jour...
 
La visite se poursuit par le très agréable temple de Nigatsu-Do, puis celui de Sangatsu-Do, où de très belles lanternes font une proie idéale pour mon appareil-photo, ainsi qu'une jolie allée de tori rouges qui mène à la sortie, prémices de ce que je verrai un peu plus tard dans la journée. Je me laisse aller à une minute de voyance en anglais : je secoue une boîte octogonale dont finit par sortir une lamelle de bois avec un numéro. A ce numéro correspond un horoscope : j'apprends donc que je suis " moderately lucky " et que les bonnes choses que j'attends vont arriver, mais il faut que je sois patient. Pas d'opportunité exaltante à court terme, je n'ai plus qu'à poursuivre mes vacances tranquillement.
 
Je termine par le grand sanctuaire Kasuga, qui selon les principes du shintoïsme, fut démoli et reconstruit tous les vingt ans pendant un millénaire (soit cinquante fois, entre 710 et 1863, date où ils ont certainement commencé à en avoir ras le bol).
 
Ce tour des principaux sites de Nara achevé, je retourne au centre-ville, non sans passer voir le temple de Shin-Yakushi-Ji et son très joli jardin (et une jolie touriste française en discussion avec un vieil australien, qu'hélas je ne recroiserai pas).
 
C'est l'heure du repas
 
Il est 13h30, je commence à avoir faim. Un petit stand attire mon œil : d'étranges choses gélatineuses sont proposées dans des feuilles d'érable. J'en achète une : c'est translucide à l'extérieur et à l'intérieur, de la pâte de haricot rouge (azuki) sucrée. Pas mal !
 
C'est vert, mais juste !
C'est vert, mais juste !
Tori, tori, tori...
Tori, tori, tori...

Un peu plus loin, une étrange machine digne de L'aile ou la cuisse crache des boules de pâte verte qu'un gars aux gestes agiles roule dans de la poudre d'arachide. C'est tiède et c'est très bon. Là encore, on retrouve de la pâte d'azuki à l'intérieur.
 
Des milliers et des milliers de Tori...
Des milliers et des milliers de Tori...
Tori, tori, tori...
Tori, tori, tori...

Mais un peu de salé ne ferait pas de mal : il y a justement une vendeuse de crackers au sésame juste à côté : j'en prends un au basilic japonais et un aux sept saveurs, avant de regagner la gare.
 
De retour à Kyoto vers 15h, je vais visiter la Nishiki market alley, petite rue couverte bondée où se trouvent les principales boutiques alimentaires de la ville : poissons séchés de toutes tailles, légumes frais ou marinés, mais aussi des tonnes de choses dont je serais bien incapable de dire de quoi il s'agit… Je m'arrête chez Aritsugu, le spécialiste kyotoïte des ustensiles de cuisine, où j'achète un petit couteau japonais parfait pour couper viandes et poissons.
 
Le sanctuaire de Fushimi
 
Le soleil baisse sur l'horizon : il est temps de me rendre au sanctuaire de Fushimi, dédié à Inari, déesse du riz et du saké. C'est un endroit magique, surtout avec la lumière de la fin d'après-midi : des milliers de tori (portiques de bois) rouges y ont été placées par des hommes d'affaires venus chercher les bonnes grâces du destin. On se retrouve ainsi dans des allées bordées de ces très photogéniques portes rouges (sans doute ce qui a inspiré les créateurs de Goldorak pour l'aire de décollage), au milieu de la forêt, ainsi que de nombreux petits renards de pierre, qu'on croirait presque s'animer alors que le soleil décline (ou alors, c'est que vous avez abusé du saké).
 
Des milliers et des milliers de Tori...
Des milliers et des milliers de Tori...
Tori, tori, tori...
Tori, tori, tori...

Après deux heures de balade et quelques centaines de photos de perspectives de portes rouges (il va y avoir du tri à faire !!!), je retourne à mon hôtel, fourbu.
 
Tapas kyotoïtes...
 
Vers 19h30, je ressors en quête d'un Yakitori. J'aperçois un petit panneau " charcoal " qui me laisse penser que c'est le bon endroit. Il y a beaucoup de monde dans ce petit endroit : on m'installe au comptoir, en face d'un jabugo de bellota (le meilleur jambon au monde, tout droit venu d'Andalousie). En fait, je crois que je suis dans un bar à tapas !!! Pas le courage de ressortir. Le menu est tout en japonais, mais le barman me le traduit de manière approximative. Je prends une assiette de jambon et une assiette de bœuf aux légumes.
 
Le bœuf est délicieux ! Comme presque systématiquement au japon, où on en mange peu, mais souvent du très bon. Le bœuf de Kobé notamment est réputé. Je ne sais pas d'où celui-là provenait, mais il est succulent avec sa sauce soja et épices, sur son lit de petits légumes croquants. Je termine la soirée par une balade dans les deux allées centrales commerçantes (qui s'appellent Shinkyogoku et Teramachi), où les magasins ferment alors qu'il est déjà 22h.

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