Japon 2008 : Tokyo, Kyoto et Hakone

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Lundi 28 avril : Complètement à l'Ouest : Kyoto et ses temples

Ce matin, je me faufile dans la foule impressionnante et silencieuse des salary men and women qui se hâtent jusqu'au métro. Impressionnant ! Il y a du monde dans la Yamanote line, mais beaucoup moins dans le Shinkansen qui me conduit à Kyoto. L'occasion d'alterner sieste, lecture des guides et paysage : des collines, des maisons, beaucoup de maisons. C'est très joli, façon train électrique. Le Shinkansen, c'est comme le TGV : même impression de vitesse et de confort.
 
J'arrive à Kyoto parfaitement à l'heure. Par contre, un peu moins d'indications en anglais sur les machines à vendre des tickets de métro. J'arrive à me procurer un billet pour la journée et en vingt minutes, j'entre dans ma chambre d'hôtel où je peux admirer une vue magnifique sur les collines et les temples (j'avais réservé avec vue côté Est, on a parfaitement pris en compte ma réservation). Je me fie à mes guides qui me conseillent la même chose : une balade sur les collines, à la découverte des principaux temples.
 
Mais pas sans déjeuner ! Je me rends à un des plus fameux restaurants de soba, nouilles typiques d'avoine : je me déchausse et je prends place sur un coussin posé sur un tatami surélevé (la plupart des restaurants font ainsi une entorse à la règle du tatami au ras du sol, question de confort !). Je m'y restaure d'un bol de komo-nomba (nouilles soba avec du poulet et de l'œuf). Pas mauvais, mais pas formidable non plus, limite fade.
 
Soba, not so bad, mais pas transcendant non plus...
Soba, not so bad, mais pas transcendant non plus...
Même les restaurants ont un côté Disney / jeu vidéo
Même les restaurants ont un côté Disney / jeu vidéo

Je traverse le centre de Kyoto, autour d'une rue couverte très commerçante , pour attraper le bus 227 qui m'emmène au démarrage de ma balade, à Higashioji-Dori, au Sud-Est de la ville. Pas mal de touristes, principalement japonais, montent également sur une route bordée de jolis magasins de souvenirs, jusqu'au temple de Kiyomizu-Dera, où je découvre les vendeurs d'amulettes pour la santé, la joie, la réussite aux examens, l'argent, un mariage heureux… Le temple est très joli et entouré de verdure, comme très souvent dans les temples japonais ! L'harmonie avec la nature n'est pas un vain mot ici.
 
Kiyomizu-Dera, le premier temple de la colline
Kiyomizu-Dera, le premier temple de la colline

Suivant aveuglément les conseils de mon guide, je passe la porte de Tainai-Meguri, sans chaussures, en me guidant avec une rampe en corde. Quelques instants de mystère poétique.
 
Ensuite, je redescends en suivant une rue bondée bordée de boutiques de souvenirs et de douceurs. D'ailleurs il commence à faire chaud : je me laisse tenter par une glace double parfum verte et rose (thé matcha et fleur de cerisier). Le parfum thé est assez amer, mais, le cherry blossom est délicieux.
 
La glace aux parfums locaux : thé matcha - cherry blossom
Charmantes rues commerçantes
Charmantes rues commerçantes

Je poursuis dans un méandre de petites rues typiques du Kyoto d'antan. Charmant ! Et il semble que les touristes restent autour des temples, alors on se croirait presque seul, perdu dans l'espace et le temps.
 
Ruelles anciennes de Kyoto
Ruelles anciennes de Kyoto

Je visite le temple de Kodai-Ji en chaussettes : le contact avec le bois est agréable et les temples sont toujours extrêmement propres. On peut admirer au passage la finesse des jardins japonais : il y a toujours des jardiniers affairés à soigner un coin du jardin, presque centimètre par centimètre, semble-t-il.
 
L'intérieur de Kodai-Ji
L'intérieur de Kodai-Ji

L'étape suivant de mon parcours est le jardin Maruyama-Koen, un joli parc où de nombreux arbres sont encore en fleurs. Après un petit tour, j'arrive au très coloré tombeau de Yasaka-Jinja, avant de remonter vers la colline pour voir le grand temple de Sohen-In. Trop tard, c'est fermé. A 17h30, la plupart des temples et monuments à entrée payante sont fermés.
 
Femme en costume traditionnel dans le jardin Maruyama-Koen
Femme en costume traditionnel dans le jardin Maruyama-Koen

Je repars donc vers l'ouest, en quête d'une station de métro, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler celle d'un quartier parisien tel que le 15ème ou le 11ème, un lundi soir.
 
Mais la journée n'est pas terminée ! Ce soir, à la nuit tombante, je suis le conseil d'un de mes guides qui suggère une " balade nocturne dans le monde flottant " afin de visiter Gion, quartier de nuit, quartier des geishas.
 
Je pars du métro Shijo (attention, il y a trois stations qui s'appellent comme ça !!! Il faut bien vérifier la ligne) vers l'est : je me retrouve dans le tombeau de Yasaka-Jinja à admirer les centaines de lanternes illuminées. Une petite prière aux dieux locaux pour une soirée réussie, me voilà parti.
 
Lanternes dans le tombeau de Yasaka-Jinja
Lanternes dans le tombeau de Yasaka-Jinja

De l'artère principale (Shijo-Dori), je m'enfonce dans de petites ruelles plus ou moins illuminées où se trouvent de nombreux restaurants et salons de thé, où les personnalités viennent se restaurer en compagnie des geishas. Je passe devant le tombeau de Tatsumi et longe le canal sur Shirawaka-Minami-Dori, avant de m'arrêter au restaurant Ozawa, l'un des plus fameux restaurants de Tempura de Kyoto. Je prends place autour du comptoir où deux dames officient  : l'une confectionnant les tempuras alors que l'autre prend les commandes, essayant tant bien que mal de comprendre l'anglais de ses convives.
 
Mes voisins sont deux anglais en lune de miel et nous sommes bientôt rejoints par un couple de retraités hollandais. Nous discutons et nos anglais rient du hasard qui met autour d'une même table des européens qui ont habité dans les régions les moins engageantes d'Angleterre. Un couple d'allemands s'assied un peu plus loin. Nous parions que les prochains convives seront espagnols ou italiens. Gagné ! Ce sont trois italiens qui arrivent. Amusant de voir l'Europe se construire ainsi à l'autre bout du monde. Un dîner très agréable, pendant lequel je découvre des tempuras très peu gras, faits à partir de légumes (j'ai demandé la version végétarienne) tels que les pois gourmands, la patate douce (qui ici est violette comme une vitelotte !), le maïs, le piment, après lequel je reprends mon parcours.
 
Les quartiers chauds de Kyoto restent très calmes. Quelques types sur le trottoir essaient d'attirer des businessmen en goguette vers des bars à danseuses, mais pas les occidentaux. La luxure, oui, mais entre japonais !
 
Je retrouve le quartier des restaurants et je remonte le long de l'avenue Karawamachi-Dori, bordées d'établissements de Pachinko (prononcer patchinko). Un album de la Mano Negra s'intitule " In the hell of Pachinko ". Il suffit d'en pousser la porte pour comprendre : un tintamarre assourdissant règne à l'intérieur, complètement insoupçonnable du dehors. Les japonais raffolent de ce jeu mi-adresse, mi-hasard (enfin, surtout hasard) où l'on met des pièces dans des machines pour gagner des jetons qui permettront de gagner des lots (les jeux d'argent étant interdits au Japon), mais échangeables contre des espèces dans des magasins aux alentours !
 
Il est 22h30 et je suis HS.
 

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