Japon 2008 : Tokyo, Kyoto et Hakone

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Dimanche 27 avril : premier jour à Tokyo

Lever neuf heures, café, départ dix heures. Je charge mon passmo, carte magnétique de transport (compter 100 à 300 yens par trajet, selon la distance). Nous allons jusqu'à la Yurikamome line, où nous nous plaçons dans la file d'attente (eh oui, sur chaque quai, les lignes délimitent les files d'attente devant les portes des wagons) de l'avant du premier wagon de cette ligne toute automatique, qui va nous permettre d'avoir la meilleure vue sur le dédale de bâtiments que nous allons parcourir. C'est magique, on se croirait dans un train électrique !!!
 
Nous passons sur un grand pont suspendu pour atteindre l'île artificielle d'O-Daiba. Nous allons presque jusqu'au terminus et passons de bâtiments ultra-modernes à une espèce de no man's land qui représente la portion de l'île qui reste encore à construire. C'est surnaturel de voir ces étendues désertes entourées de forêts de gratte-ciels.
 
Désert à Tokyo
Un étrange désert au milieu de la forêt de béton

On va à la plage !
 
Nous nous arrêtons au bord de l'eau et marchons le long de la " plage ", jusqu'à une copie de la statue de la liberté. C'est dimanche et il y a pas mal de promeneurs. Et quelques animations ici et là, dont un type qui jongle avec des quilles en feu, tout en disant des tas de trucs dans son micro. Il paraît que ces spectacles de rue n'ont pas pour but de récolter de l'argent (on ne nous demande rien), mais juste pour l'artiste de se faire connaître et de s'entraîner. D'ailleurs, on ne demande quasiment jamais d'argent au Japon. Même les pourboires ne font pas partie de la tradition.
 
Miss Liberty à Tokyo
Encore un point commun entre Tokyo et New York !

En passant près d'un " wedding village " sorte de petit centre-village à la française recréé pour accueillir les mariages romantiques, nous assistons à un mariage, avec cloche qui sonne, lâcher de ballons roses et bleus, caméra vidéo professionnelle pour immortaliser l'instant…
 
Echangeurs à Tokyo
Tokyo, paradis des échangeurs...

Nous reprenons le métro pour nous rapprocher du centre, puis marchons dans les grands halls souterrains qui passent sous les tours. Pas un papier (malgré l'absence de corbeilles), pas un tag, tout est ultra propre… on se croirait dans un monde en Lego ou dans un village Playmobil ! Et au vu de la faible affluence du week-end, des airs de La Défense un dimanche matin, mais sans le moindre sentiment d'insécurité.
 
Le sommet des gratte-ciels se perd dans les nuages...Costumes, photos et héros : très japonais tout ça !
Le sommet des gratte-ciels se perd dans les nuages...Costumes, photos et héros : très japonais tout ça !

Claire présente l'immeuble où elle travaille : l'entrée se fait dans un immense hall tout de marbre et de bois, sur une hauteur de treize étages. Somptueux ! Un tour par un petit temple shintoïste perdu au milieu des immeubles, par une étrange horloge à carillon qui fait là aussi très Disneyland, et nous voilà au cinquante-et-quelquième étage d'une des plus hautes tours du coin pour déjeuner au " Sky Restaurant ", où nous nous régalons d'un coconut curry en admirant la baie de Tokyo.
 
Tokyo vu d'en haut : des airs de Manhattan
Tokyo vu d'en haut : des airs de Manhattan

Un petit café (et un doughnut pour Claire) au Starbucks du coin pour digérer et nous voilà repartis, cette fois pour Halajuku. Dès la sortie du métro, d'étranges individus squattent les lieux.
 
Gothic lolitas : même les européennes s'y mettent !
Gothic lolitas : même les européennes s'y mettent !

Des gothic lolitas, plus ou moins roses, plus ou moins gothiques, des jeunes gens qui proposent des " free hugs " (calins gratuits), ainsi que d'autres personnes aux allures et aux intentions difficiles à identifier. Une musique des 60's se fait entendre au loin.
 
Rockers en action
Rockers en action
Trop le style !
Trop le style !

Nous passons devant quelques stands de street food japonaise : beignets de poulpe, omelette aux oignons et autres… puis arrivons devant un lieu où de nombreux touristes en cercle regardent danser une douzaine de rockers avec bananes, gomina, santiags et style 60's caricatural. Ils y vont à fond malgré le soleil ! Etonnant.
 
Beignets de poulpes
Beignets de poulpes
Onomiyaki : l'omelette japonaise
Onomiyaki : l'omelette japonaise

Quinze voeux à la douzaine
 
Nous achetons un sachet de beignets préparés devant nos yeux par un homme aux gestes d'une précision étonnante, puis nous partons à travers les arbres rendre visite au grand temple shintoïste Meiji Jingu, où nous lisons quelques uns des vœux laissés par les visiteurs pour être brûlés et ainsi envoyés aux forces de la nature. Certains sont drôles, d'autres classique, farfelus, émouvants, empreints de douleur, de spiritualité, de tendresse…
 
Les voeux des japonais (et des touristes !!!)
Les voeux des japonais (et des touristes !!!)
Mariage shintoïste
Mariage shintoïste

Après une petite prière (on salue d'une courbette, on envoie une pièce, on tape trois fois dans ses mains, on salue à nouveau), nous avons la chance de voir passer le cortège d'un mariage. Il est temps de repartir vers la vie trépidante du centre ville. Un petit tout au grand magasin Laforêt (ici, on adore les noms français) nous permet d'admirer une expo très très trash des Jackass photographiés par Terry Richardson, avant de nous balader parmi les stands de vêtements de poupée (version lolita) ou déchirés (version gothic / punk) destinés aux jeunes adeptes de ces styles. Ca s'appelle ici le cosplay (jeu de costumes).
 
Démonstration de bilboquet électronique devant Kiddy land
Démonstration de bilboquet électronique devant Kiddy land

Ensuite, nous parcourons la rue Omotesando -comme plusieurs milliers d'autres personnes- avant d'arriver dans un établissement à rendre hystérique le plus sage des enfants : Kiddy land, magasin de jouets et de gadgets en tous genres. Du " papier à bulles à éclater électronique " au robot brontosaure… Je fais une moisson de petits cadeaux tous plus inutiles les uns que les autres (soit une bonne heure passée dans les lieux) et nous repartons vers l'Oriental bazar, qui nous semble d'un classicisme à mourir…
 
La petite soeur de la tour Eiffel
 
La Tokyo tower : ça ne vous rappelle rien ?Paysage typique de la nuit tokyoïte
La Tokyo tower : ça ne vous rappelle rien ?Paysage typique de la nuit tokyoïte

Le soleil s'est couché entre temps (il se couche vers 17h30 ici !) et nous allons voir la Tokyo tower, sorte de Tour Eiffel tokyoïte. Pas mal de ressemblance en effet, mais l'espèce de bâtiment en-dessous (qui abrite des dizaines de magasins de souvenirs) n'est pas très esthétique. Nous repartons à la recherche du Park Hyatt Hotel, lieu de " Lost in translation ", pour y prendre l'apéritif. Nous ne le trouvons pas et décidons de passer directement à la case " dîner ", au quarante-neuvième étage de l'immeuble Shinjuku (" shin " signifiant nouveau et juku… euh… juku… Bref, le juku nouveau, quoi).
 
Au menu : mini-bol de soupe froide aux haricots en guise de bienvenue, puis plat de sashimi et assiette de fromages d'Hokkaido (les trois fromages ressemblent respectivement au gruyère, au camembert et au St Marcellin. Pas mal !), avant d'aborder les plats : poulet grillé Nogaza au gros sel, brochettes de bœuf (délicieusement tendres) aux épices, porc mariné grillé.
lateau de sashimi... bien frais !
Plateau de sashimi... bien frais !
Brochettes de bœuf aux épices
Brochettes de bœuf aux épices

    L'occasion d'apprendre un peu de vocabulaire :
  • Aligato gozaï mas (merci beaucoup)
  • Daijeb (ok, ça me va)
  • Ye (non), aï (oui)
  • Oaïo gozaï mas (bonjour, le matin)
  • Surimasen (excusez-moi, forme interrogative)
  • Kawaiiii (c'est mignon !)
  • O-kanjo (l'addition) : se fait en croisant les doigts
  • eeeEEEEEEh !!! (marque d'étonnement chez une femme japonaise)
  • Domo alligato : merci (simple).
Nous rentrons à la maison repus mais satisfaits après une journée bien chargée !!! Claire et Philippe me laissent nous guider jusqu'à la maison, juste pour vérifier que je suis capable de rentrer tout seul ! Pas de souci, je ne tombe pas dans les (petits) pièges. Me voilà prêt pour être (à peu près) autonome.
 

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