Japon 2008 : Tokyo, Kyoto et Hakone

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Vendredi 25/samedi 26 avril : cap vers le soleil levant

Japon à l'horizon !
 
Notre arrivée à Tokyo se fait à travers une couche de nuages. Mais à peine arrivés, nous voilà pris en charge par la machinerie japonaise bien huilée. On indique aux occidentaux la bonne file, qui est traitée avec efficacité par des fonctionnaires souriants. Je laisse mes empreintes digitales et ma photo, nouvelle réglementation nippone oblige, puis je récupère rapidement mon sac, enrobé dans son sachet plastique que je retire aussitôt. Première surprise : impossible de trouver une poubelle !
 
Première chose à faire : troquer mon bon d'échange " Japan Railways pass " contre le sésame qui va me permettre de prendre les transports gratuitement pendant une semaine. L'accueil est adorable. Lorsque j'achète une carte téléphone (eh oui, même les portables tri-bande ne passent pas ici), la vendeuse m'offre un petit grigri pour accrocher à mon téléphone (vu qu'il ne marche pas, ça ne m'avance guère, mais c'est sympa).
 
Distributeurs de boissons
Distributeurs de boissons : à chaque coin de rue !

Me voilà dans le Narita express : une heure pour arriver à Tokyo et trouver la Yamanote Line, qui m'emmène à Shibuya, la station de métro où je finis par trouver un téléphone pour appeler Claire et Philippe qui viennent me chercher. Ouf !
 
Premiers regards sur les tokyoïtes
 
Je profite des quelques minutes d'attente pour regarder les gens. Beaucoup de gens aux allures sérieuses, qui semblent revenir du travail, même si on est samedi, des filles aux étranges allures de poupées avec couettes et robes à dentelles (j'apprendrai un peu plus tard que ce sont des " gothic lolitas ", filles de 20-25 ans qui se font des looks improbables à la sortie de l'école, une fois libérées du port de l'uniforme.
 
Mais ce qui me surprend le plus, c'est la démarche bizarre de beaucoup de jeunes femmes, qui marchent avec un pied à l'intérieur, comme si leur cheville était tordue… Effet accentué par le port de talons hauts. En fait, c'est la position adoptée à l'école pendant toute leur jeunesse (agenouillées sur leurs pieds) qui conduit à cette déformation. Etrange ! Et dommage car souvent leur silhouette est plutôt élégante. Sauf lorsqu'elles portent des espèces de mi-bas qui font un peu " bas de contention "…
 
Une fois mon sac posé et dûment respiré par les deux chats de la maison, nous repartons pour dîner. Nous nous retrouvons au carrefour de Shibuya, certainement l'un des plus fréquentés au monde, où dès lors que les feux piétons passent au vert (tous en même temps), une marée humaine prend possession des lieux, comme si une manif était déclenchée toutes les trois minutes.
 
Plats en plastique
Un classique japonais : les plats en plastique (bien imités)

Ramen ta fraise...
 
Nous jetons notre dévolu sur un restaurant de ramen (nouilles au bouillon). Il faut choisir son plat avant d'entrer, puis mettre de l'argent dans une machine qui nous donne des tickets en échange. Au menu de ce soir : nouilles au porc et aux oignons verts (900 yens), kimchi (condiment coréen, 100 yens) et bière (300 yens), soit environ huit euros pour un repas plutôt copieux. Manger à Tokyo n'est pas cher ! Le loyer, lui, l'est beaucoup plus : 1500 Euros pour 60 mètres carrés (bon, c'est presque comme à Paris).
 
En entrant, tout le personnel nous salue d'un accueil sonore. Les nouilles sont cuites dans de petits paniers, puis essorées en secouant les paniers au-dessus du sol. Une louche de bouillon, une cuillère d'ingrédients et c'est prêt ! Sur le comptoir, des sortes d'herbes vinaigrées tout à fait agréables, du vinaigre de riz et d'autres condiments plus ou moins forts. C'est très bon ! Nous allons prendre un thé au Starbucks qui a une jolie vue sur le carrefour de Shibuya et son incessant ballet, qui prend une tournure différente à cette heure tardive (il est passé minuit) car les gens courent pour attraper le dernier métro ou le dernier train.
 
Nous revenons par de charmantes petites ruelles : on se croirait à Disneyland ! De nombreux petits hôtels accueillent les couples pour une demi-heure, une heure, deux heures, à partir de 8000 yens. Le but est de permettre aux couples (légitimes ou non) de s'adonner aux plaisirs des sens tranquillement alors que chez eux ils sont un peu coincés entre les enfants, la grand-mère et… les voisins ! (l'insonorisation ? Pas vraiment un mot du vocabulaire japonais)
 
C'est l'heure où la queue se forme devant les boîtes de nuit de ce quartier à la mode. Mais ici, pas de bagarre, pas de bruit, pas un papier par terre. C'est le pays des bisounours ! Et -franchement- c'est plutôt agréable.
 
Deux heures, il est temps de se coucher. Demain sera chargé !
 

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