Cuba 2005 : calor y salsa

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J9 - Mercredi 27 juillet 2005 : CARRETERAS CUBANAS

Après une nuit à "dormir dans la rue" (ou plutôt à avoir l'impression que toute la rue dormait dans notre chambre, absence d'insonorisation oblige), nous prenons le petit dèj au même endroit que le dîner de la veille... Il est donc servi super-lentement et le café arrive tout à la fin. Dans la journée, tout est calme quand c'est la fête nationale !!!

Sancti SpiritusL'intérieur de l'hôtel : pas mal de déco...
Sancti Spiritus au petit matin...
La veille a l'air calme et innocente,
on a peine à imaginer le bazar
qui y régnait pendant la nuit !
L'intérieur de l'hôtel : pas mal de déco...

Nous partons vers 8h45 et poursuivons notre route vers l'Est, direction Camaguey. Le voyage passe assez vite, meublé par les conversations avec Laurence, Roberto, Carine et Lionel, qui sont dans mon voisinage direct. Au point que nos collègues du fond du bus trouvent presque qu'il y a trop de bruit à l'avant ! (c'est un peu l'opinel qui se moque du karité, mais bon...)

In ze busRoberto dans son inimitable imitation du crapaud
In ze bus : lunettes de soleil pour qui veut dormir...Roberto dans son inimitable imitation du crapaud

Nous arrivons vers 11h30 à Camaguey, où nous prenons place dans un restaurant assez chic, au style espagnol, avec patio et plantes. Comme il est tôt, le groupe de musiciens est réduit au départ et un nouvel intervenant arrive à chaque morceau. Le repas est plutôt bon (tranche de boeuf avec les intévitables "mauros y christianos", riz et haricots noirs mélangés, et une purée de pommes de terre).

Resto vu de l'extérieurPlat typique
Le resto vu de l'extérieurPlat typique

Après déjeuner, nous partons faire une petite visite de la ville à pied, en quête d'images typiques, mais aussi d'un endroit où faire du change. Si nous trouvons les sujets pour de nombreux clichés, pas de banque ouverte à l'horizon. Nous parcourons les rues commerçants de la ville, jetant au passage un oeil aux vitrines dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne débordent pas de merveilles à acheter !!!

Les français lâchés dans Camaguey
Les français lâchés dans Camaguey...
Une vieille Ford
Vielle Ford et vieille église
Vitrine Vitrine
Vitrines cubaines : on est loin des Galeries Lafayette...
FacadeChe comme cha...
Che comme cha et pas autrement...

Nous roulons vers l'Est, nous arrêtant juste à moment donné pour prendre de l'essence et une boisson dans un bar routier cubain visiblement peu accoutumé aux touristes, où on ne sert que de la bière en verres faits de cannettes de récup ou du café déjà sucré (c'est comme ça que les cubains le boivent, paraît-il). François en profite pour tester un dessert local.

François poursuit sa route des desserts
 
François poursuit sa route des desserts
 
VIDEO "traversée d'une ville cubaine" :
(musique de Los Van Van)
passer la souris sur l'image ci-dessous
 

 

Nous atteignons finalement Holguin, où nous récupérons un guide local, qui sera à même de nous montrer la route jusqu'à l'hôtel de ce soir, uun peud élicat à trouver (ni Roberto ni Thomas n'y sont allés). Là commence aussi l'épisode le plus douloureux du voyage : le guide a un message pour Valérie de la part de l'UCPA à Paris, l'invitant à rappeller un numéro en France d'urgence.

S'ensuivent des minutes longues, interminables, auxquelles chacun participe à sa manière en y projetant ses propres angoisses. Un peu comme les quelques dixièmes de seconde qui suivent la première sonnerie du téléphone au milieu de la nuit. Il faut vite trouver un téléphone... Mais pas de bureau de téléphone ouvert en ville. Nous allons à un hôtel qui refuse de passer un appel à l'international. Les portables ne passent pas. Insensé, impossible d'appeller en France !!! Et les minutes sont si longues quand on ne sait pas...

En désespoir de cause, j'extrais le mien du fond du sac. Miracle, ça marche ! Merci Bouygues (pour le coup, ils ont bien mérité un peu de pub). Suite à un événement grave dans sa famille, Valérie décide de rentrer en France et après quelques aller-retours entre les différents terminaux de l'aéroport d'Holguin, c'est avec beaucoup de tristesse que nous la laissons attendre l'avion pour La Havane et reprenons notre route.

La route vers Piñares de Mayari est longue, d'autant qu'elle se change en piste sur les derniers kilomètres, en montée qui plus est ! Heureusement, Thomas garde sa maitrise et sa bonne humeur. La route est longue, au point que nous nous demandons plus d'une fois si nous ne nous sommes pas trompés de chemin... Un peu comme si nous étions sur les traces de David Vincent, à la recherche d'un raccourci que jamais nous ne trouverions... Mais non, nous finissons par arriver vers 22h dans un complexe hôtelier dont on peut vraiment dire qu'il est au milieu de nulle part !

Mais même au milieu de nulle part, on trouve des touristes allemands, qui ont l'air de bien s'amuser au son de la musique du groupe anime la salle à manger. Bon, ni salsa ni quoi que ce soit de très fin, mais l'important est qu'ils s'amusent ! A côté, nos airs de déterrés donnent un contraste assez saisissant. Mais zut, la journée a été longue et éprouvante (on se sent beaucoup mieux après une journée de marche, mine de rien).

Nous sommes accueillis par un cocktail à la pastèque, avec glaçons. Autant dire qu'il ne remporte pas un grand succès auprès du groupe (si, Fabienne trouve ça bon, mais pas jusqu'à finir les quatorze autres verres). Ensuite, après les traditionnels légumes et une soupe de poisson, on nous amène divers plats, dont des tamales (pâte de maïs) qui ne remportent pas un grand succès non plus, ainsi que de la viande, du riz, du poisson... La bonne surprise vient du dessert, qui consiste en une crème au caramel, pour le plaisir de François, notre inconditionnel des desserts.

TamalesMassage pour Lionel
Tamales : un poil nourissant...Massage pour Lionel...
Allez, on se détend !!
Massage pour ChristopheChambres dans les chalets
Massage pour Christophe :
Rrrrrr... Rrrrrrr...
Il ronfle ? Non, il ronronne.
Chambres dans les chalets :
Plutôt que des plieurs de serviettes,
'feraient mieux d'embaucher des plombiers...

Fabienne nous gratifie Lionel et moi d'un petit massage chacun pour nous détendre. Ca fait du bieeeennn... Ca arrive presque à nous faire oublier l'orchestre qui continuer à jouer de plus belle. Eh oh, les gars, on est fatigués, on n'a envie de tout sauf d'une neuf-cent-vingt-cinquième version de Guantanamera !!! Alors mettez-la en sourdine. Notre absence totale d'applaudissement aurait pu leur mettre la puce à l'oreille...

Nous récupérons nos bagages et essayons de gagner nos chalets. Chose délicate, aucune indication n'étant présente sur le chemin et aucune lumière disponible pour nous aider à y voir plus clair... S'ensuit donc un manège à la Benny Hill (le côté accéléré en moins), ponctué de trébuchages et d'aller-retours divers, au bout duquel nous gagnons enfin nos petits chalets de montagne, où nous attendent de bons lits douillets avec des cygnes en couvertures pliées. Supra-kitsch !!! Comme les chalets eux-même, d'ailleurs.

Autre surprise : la salle de bains est inondée car le robinet fuit. Et dernière surprise : les murs sont en carton-pâte et nous avons des voisins allemands très prolixes, surtout quand madame découvre "eine spider" dans la salle de bains... Mais ça ne nous empêche pas de dormir, d'autant que la température est agréablement fraîche.

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