Page 6/15 [ Page précédente ] [ Page suivante ] J6 - Dimanche 24 juillet 2005 : TOPES DE COLLANTES L'heure de départ est 8h, mais le buffet n'est pas ouvert avant 8h moins le quart... Alors nous partons un peu plus tard ! Première étape : Santa Clara, pour acheter de l'eau et du pain pour le déjeuner. Les préparatifs du Carnaval battent leur plein... Il doit y avoir des défilés dans l'après-midi !
Le bus monte à travers la jolie campagne cubaine, au son énergique de Los Van Van. Peu à peu, nous commençons à observer des traces de l'ouragan : palmiers déplumés, arbres cassés en deux... Nous arrivons enfin à Topes de Collantes, où nous transférons nos bagages dans un camion militaire russe. Valérie et Sne les accompagneront, faut d'être suffisament en forme pour faire la balade.
Nous partons à pied à travers un paysage de fin du monde : poteaux électriques pliés, bâtiments aux vitres pulvérisées, amas de feuilles et de branches, le sol jonché d'un magma de terre et de résidus... Quel désastre ! Je manque de me faire égorger par Fabienne lors d'un passage sur un tronc, chose qu'elle semble ne pas apprécier du tout, d'où sa réaction à mes sautillements sur la chose. Un peu soupe au lait, hmmm ? Enjambant branches et troncs, nous descendons tant bien que mal jusqu'à un cours d'eau que nous devons traverser plusieurs fois, jouant aux équilibristes au passage, pour atteindre notre lieu de déjeuner. Nous sortons de nos sacs le pain, qui a plus des airs de meringue qu'autre chose (et après avoir dansé le merengue dans nos sacs, il ressemble au final surtout à des miettes), la méga-boîte de thon, la mayonnaise (personne n'en veut, bizarre ! Pourtant, par 35°C...), mais surtout les boissons. Certains enfilent leurs maillots de bain et vont explorer la grotte en amont. En prévision de la montée à venir, chacun sort ses barres de céréales. Il est étonnant de voir les provisions que beaucoup ont amenées... Bande de gourmands ! Néanmoins, je suis le premier à me précipiter sur les victuailles ainsi partagées, n'ayant été convaincu ni par le pain, ni par le thon.
C'est l'heure de la remontée, sous le soleil de plomb du début d'après-midi. C'est dur, mais on y arrive... A 14h, nous arrivons en vue de notre lieu d'hébergement, où plusieurs tentes sont déjà montées et où nous attend un petit cocktail de bienvenue à base de miel, de gingembre et de rhum. Bon, il faut aimer le gingembre !!!
Le lieu est agréable et moult rocking-chairs nous tendent les bras. Pourtant, l'aventure reprend le dessus lorsque Roberto nous emmène faire la petite balade autour de la maison. Que du plat, qu'il disait... En moyenne, oui, mais dans le détail, on a l'impression de marcher sur une scie géante tellement ça monte et ça descend tout le temps... Nous visitons ainsi un jardin d'orchidées (une seule est en fleur), une grotte, observons de nombreuses plantes, endémiques ou non, montons sur un belvédère, puis passons saluer le cochon qui grille sur sa broche, tournée avec patience et application par l'un de nos hôtes.
Nous avons bien mérité de prendre place dans les rocking-chairs, en attendant notre tour à la douche. Un petit jeu de Uno permet de pimenter cette fin d'après-midi en attendant le dîner.
19h, le moment tant attendu arrive. Bien sûr, on retrouve les sempiternels plateaux de légumes crus et de fruits, mais la vraie star du dîner, c'est le cochon. Le chef découpe la bête avec maestria avant de la jeter en pâture aux affamés que nous sommes, accompagné d'un calice (un vrai rituel !) contenant une étrange sauce à l'ail (pas mauvaise, mais qui masque un peu le goût de la viande, ce qui est fort dommage).
La soirée se poursuit, avec l'installation des uns et des autres sur leur matelas (sous le porche), ou dans leur tente, mais également quelques pas de salsa ou de merengue à côté du bar, où nos hôtes ont sorti leurs cassettes préférées. On retrouve ainsi le fameux "Suavemente" d'Elvis Crespo, sur lequel nous nous lançons dans un mélange de salsa et de java. C'est vers 23h30 que les derniers vont se coucher.
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