Page 11/15 [ Page précédente ] [ Page suivante ] J11 - Vendredi 29 juillet 2005 : MI ISLA TROPICAL La balade de ce matin nous plonge dans la carte postale d'un paradis tropical, où se cotoient plantations de cacao, mangroves, petites anses, hameaux colorés et plages couvertes de cocotiers. Ombragé et encore imprégné de la (relative) fraîcheur du matin, le chemin nous expose de plus en plus aux brûlures du soleil et nous cuisons à petit feu, nou s laissant peu à peu aller au delirium tremens qui nous renvoie aux tubes des années 80, dont le fameux (et prémonitoire) "Vamos a la playa", qui nous amène enfin à notre première étape : la plage !
Nous passons ainsi de l'eau salée qui imprègne nos vêtements à celle -plus fraîche- de l'océan. Quelle fraîcheur ! Le doux ballottement des vagues nous apporte un sentiment quasi-euphorisant, bien agréable après ces quelques sept kilomètres de marche.
Un petit café et on repart. Il fait de plus en plus chaud, mais ça n'est pas ça qui va nous faire peur. Nous avons pris le rythme et poursuivons notre chemin sans y penser, avant d'arriver finalement à une route. Problème : on en a perdu quatre en route !!!
On organise les recherches. Tout est bien qui finit bien : ils n'ont pas été capturés par un cochon géant, ni attrapés par la créature du lagon, mais ont juste pris leur temps. Nous poursuivons donc notre route jusqu'à un petit endroit ombragé en bord de route, où une famille procède à sa toilette + lessive transuilement (jusqu'à ce qu'on arrive), au son du merengue et de la musique dominicaine que crachent les haut-parleurs dernier cri de leur vieille américaine rouge.
Au menu : sandwiches au jambon en boîte ou au thon et ananas frais. De quoi reprendre des forces pour la balade de l'après-midi. Elle ne fait que sept kilomètres, mais Roberto ropose l'alternative plage à ceux qui en ont déjà plein les pattes après les dix de ce matin. Le groupe se scinde ainsi en deux et nous partons pour le "sentier du littoral" (rien à voir avec celui de Bandol).
La balade est très, très agréable ! Le chemion est ombragé et il y souffle le plus souvent un petit vent très agréable. Nous marchons sur un sol accidenté et étonnant de formations karstiques et de restes de coraux échoués. La végétation de plantes grasses à ras du sol et d'arbres à raisin rajoute au côté étrange du paysage.
Le chemin est assez facile (sauf pour Fabienne que son genou fait souffrir), les seules difficultés venant des pierres et infractuosités du sol, ainsi que des branches basses, et nous bénéficions de points de vue sympathiques sur la mer. Après n'avoir croisé personne pendant de skilomètres, nous arrivons enfin à une plage où un pêcheur nous montre ses calamars fraîchement pêchés. Vers la fin du parcours, le paysage change un peu et les arbres à raisin laissent la place à des centaines de cocotiers, créant de magnifiques effets de lumières, tant ces grands arbres sont beaux et harmonieux.
Nous retrouvons le bus et le reste du groupe. Avec dix-huit kilomètres dans les pattes, nous aspirons à un peu de repos, mais une petite balade en ville à Baracoa ne sera néanmoins pas de refus. Nous commençons d'abord par essayer de trouver de l'eau moins chère qu'à l'hôtel (2,20 Pesos le litre et demi, c'est carrément du vol !). Après un premier essai négatif, nous finissons par en trouver et par nous ramener, Lionel et moi-même, des packs d'eau sur la tête jusqu'au bus qui... est parti ! Heureusement, chacun y met du sien et prend une bouteille afin de nous éviter de jouer les sherpas.
La ville a des allures de far-west, avec ses facades de bois colorées et son atmosphère calme de la fin d'après-midi. Manque plus que les boules de poussière qui passent devant le saloon... A défaut, nous succombons Marina et moi à la gourmandise et testons les glaces à la mangue artisanales d'un vendeur. Délicieuses !!! Et même pas malades. De retour à l'hôtel, évidemment, pas d'eau. Nicolas et moi allons prendre un verre en attendant. Nous avalons rapidement notre dîner (un très bon poisson ou des spaghetti au fromage) avant de repartir pour Baracoa où un spectacle nous attend dans la cour du musée. Il s'agit d'un groupe local qui nous gratifie des standards cubains, ainsi que quelques salseros y salseras qui entraînent le groupe sur la piste. Le tout arrosé de boissons offertes (c'est une soirée organisée par le sous-traitant de l'UCPA à Cuba, pour faire oublier les petits problèmes dûs à l'ouragan).
Malgré l'intervention d'un guitariste-chanteur débutant qui joue et chante déséspérément faux, la soirée est très bon enfant et assez sympathique. La sympathique jeune cubaine qui m'invite à danser me donne l'occasion de donner le pire de ce qu'on peut faire, me mélangeant les pinceaux sans cesse pour arriver à un chaos innommable... C'est décidé, en rentrant à Paris, je prends des cours ! La soirée se poursuit avec une participation de plus en plus importante du public, qui est invité à jouer des instruments (Fabienne et Marina se succèdent aux percussions). Seul l'appel au chant ne sera pas entendu (le noir regard que Fabienne nous jette alors qu'on lui demande de se lancer en dit long...). Les musiciens nous accompagnent toute la soirée, puis jusqu'au bus ! [ Page précédente ] [ Page suivante ] |