Inde 2003 : au pays de Ganesh

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J3 - Mercredi 15 janvier 2003 : HUBLI & HOSPET

Après une nuit bercée par les cahots de notre Saravati Express (eh oui, c'est son petit nom), je m'éveille vers 10h, en entandant 'tchaï, coffee, tchaï, coffee...'. J'engloutis un café au lait en attaquant le petit sachet-petit déjeuner qui m'attend visiblement depuis déjà un bout de temps. Ca a l'air bon, mais c'est... salé ! Je ne prends ainsi qu'une bouchée de la pâte aux effluves de coco que je prenais pour quelque chose à tartiner sur la petite galette de semoule présentée avec. Je m'essaie à un des beignets, mais froid, c'est tout de suite moins bon... alors je laisse tomber.

Comme nous n'arrivons qu'à 14h, Manu nous raconte quelques histoires, des anecdotes de guide, mais également des extraits du Mahabarata et du Ramayana, les deux textes sacrés de l'hindouisme. Il nous raconte comment Hanuman, le dieu-singe, est venu au secours de Sita, la femme de Rama, permettant à ce dernier de la retrouver. Lors de son enlèvement, Sita joue les petits poucets et laisse tomber ses bijoux sur le site de Hampi, que nous allons visiter demain. Claude n'est pas en reste et évoque les beautés des autres sites indiens : Pondichéry et le Tamil Nadu, le Kerala, Ahmedabad...

Néléphant
Qu'il est bô le zoli néléphant à côté de la gare !
On est bien au royaume du kitsch... Mais bon, c'est plutôt sympa !

Les crevaisons de l'Ambassador sont toujours un succès...

Arrivée à 14h pile ! Quelle précision... Le chauffeur nous attend planté au centimètre près devant la porte du wagon. L'air est plus sec qu'à Bombay, la foule moins compacte, on respire mieux ! Nous nous installons dans la confortable Ambassador, voiture aux allures de Dauphine en un peu plus gros (mais pas plus récent !), LA voiture des gens aisés en Inde. Pour la petite histoire, elle a été la première voiture manufacturée en Inde et elle a été conçue à partir d'une voiture anglaise, la Morris Oxford (1957).

Piment qui sèchePiment qui sèche
Avec ça, faut pas s'étonner si c'est épicé...Hmmm, le beau piment !

Nous achetons quelques fruits, puis traversons les faubourgs d'Hubli avant de gagner la campagne. Nous avons 150 km de route jusqu'à Hospet. Notre chauffeur a l'air prudent, tout se passse très bien... jusqu'à ce qu'on crève un pneu ! Notre chauffeur sort la roue de secours. Claude et moi en profitons pour marcher un peu. J'en profite pour faire quelques photos de femmes travaillant au séchage des piments rouges. Dix minutes plus tard, la voiture nous récupère sur le chemin et c'est rearti. On s'arrête quand même dans un village pour faire réparer notre chambre à air. La méthode est artisanale : un petit feu et un marteau... Et voilà ! C'est réparé pour 25 roupies (50 centimes d'Euro), le temps d'une petite balade en ville, parmi vaches, chèvres, cochons et... bonne humeur. Nous voilà dans l'Inde profonde.

Atelier hi-techJoli z'arbre zarbi
Tout pareil que chez Midas, mais en moins cherLe banyan, arbre aux lianes sous lequel, selon la
légende, Bouddha méditait...

Nous arrivons à Hospet vers 17h30 (après un passage à côté du grand barrage de la région), où nous prenons nos quartiers au Malligi Hotel (LE bon hôtel de la ville). Après avoir convaincu l'employé de nous donner de BONNES chambres (l'hôtel est réputé dans toute l'Inde pour essayer d'abord de refiler le chambres des vieux bâtiments, bercées par le doux ronron du générateur), un petit tour s'impose en ville pour téléphoner et... lire mes mails. Evidemment, lorsque nous trouvons une échoppe de téléphone, on me répond : "Internet facilities ? Hotel Malligi !". J'aurais du y penser.

De retour à l'hôtel, j'utilise l'accès Internet super-lent (mais à 30 roupies la demi-heure, ça va) pour commencer mes cartes postales. Car oui, mesdames messieurs, nous en avons enfin trouvé ! Dans l'une des petites boutiques de l'hôtel, dont nous avons pillé le stock. Une fois mes mails lus, je prends de l'avance sur ma chasse aux moustiques dont ma grande et belle chambre est hélas infestée. Après avoir éliminé une quinzaine d'ennemis, je rejoins les autres dans la très belle salle du restaurant de l'hôtel. Au menu, chicken dopiaza (curry aux oignons), Aloo tandoori (curry de pommes de terre) et curry de légumes, le tout avec du riz au yaourt. Très très bon.

Les moustiques rescapés tremblent en entendant rentrer le Lucky Luke de la chambre 519, celui qui dégaine plus vite que son ombre. Aidé du diffuseur électrique et du ventilateur (qui semble assommer les moustiques engourdis par le produit, les faisant tomber sur mon lit), me voici débarassé d'une vingtaine de résistants. Je me laisse bercer par les rythmes pop-reggae-dance des clips et comédies musicales de la télé, avant de me laisser doucement glisser dans un sommeil bien mérité. Demain, la visite commence.

J4 - Jeudi 16 janvier 2003 : HAMPI

A peine partis, nous nous arrêtons déjà sur le bord de la route. Crevaison ? Non, temple. Effectivement, un petit temple est là, en pleine ville, coincé entre les habitations. Nous allons y faire un tour (pas foule ! Juste quelques poules, un dindon et quelques enfants qui viennent nous voir).

Gardiens du templeP'tite filleEnfants curieux
Les gardiens du temple
...et de la vaisselle !
La petite fille et l'idoleEcoliers en uniforme
Bah alors, on est pas à l'école ???

Nous gagnons le site de Hampi, où nous nous arrêtons d'abord dans le petit village à l'entrée, le temps pour le brahmane de service de nous donner la bénédiction pour quelques roupies.

Petite parenthèse sur les brahmanes et les castes en général... On voit apparaître régulièrement dans les journaux français des sujets à scandale sur les injustices des castes. Mais il est aberrant d'aborder les castes avec un point de vue français ! Il est clair que si l'on observe ce système de notre point de vue, avec nos repères, il semble complètement injuste. Or pour les indiens, c'est beaucoup moins un système de ségrégation qu'une sorte d'organisation sociale. Il y a des castes de marchands, des castes. Quant aux intouchables, ils occupent des postes importants comme les autres (ministres, industriels...). Il y a quatre castes en Inde : les brahmanes (prêtres), les kshatryias (guerriers), les vaisyas (commerçants) et les sudras (artisans). Ainsi, les castes déterminent certes souvent les mariages, mais surtout le métier (même si de nombreuses exceptions existent). Si on voulait vraiment faire à tout prix une comparaison avec nos repères, le plus juste serait peut-être le principe du compagnonnage (les compagnons maçons, ébénistes, etc.).

Les autres confessions dérivées de l'hindouïsme (religions bouddhiste, jaïn, sikh) sont nées d'un schisme, initié par des personnes influentes qui pensaient notamment que le système des castes reflétait moins une quelconque réalité cosmique qu'une domination arbitraire d'une partie de la population par une autre.

Temple moderneLe véhicule de Ganesh
Quant on pense qu'il y a 500 ans, tous les temples
étaient sans doute colorés comme çà...
Le rat, véhicule de Ganesh
(c'est pour ça qu'il est gros !)

A la découverte d'un HAMPIre déchu

Nous pénétrons ensuite le site à proprement parler. Nous laissons la statue de Ganesh sur la gauche pour monter à un petit temple en haut d'une colline, d'où nous redescendons de l'autre côté, découvrant une vue d'ensemble sur la vallée où se trouve la plupart des temples du site. Magnifique !

Ecolières en goguetteLe Gopuram
Une école en visite,
tout en couleurs !
La silhouette majestueuse
du gopuram du temple de
Virupaksha

Allée centrale
La rue principale
(et unique) de Hampi
Nous descendons visiter un premier temple de taille respectable, nommé Ananta Shayana et dédié à Vishnou, où nous nous retrouvons au milieu d'écoliers qui nous posent les questions classiques "How are you?", "What's your name?", "What's your country?"... Et se font prendre en photo avec nous (ou nous prennent en photo avec eux). Après quelques explications de Manu sur les sculptures qui ornent les murs et les piliers du temple, nous poursuivons notre descente vers le centre du site.

Nous parvenons dans l'allée centrale de Hampi, qui mène au temple de Virupaksha. Sur les côtés, diverses boutiques et des stands de fruits, de fleurs et autres offrandes.

Nous commençons par visiter le temple de Virupaksha, en prenant soin d'enlever nos chaussures (avis à ceux qui ont des chaussettes trouées : évitez l'Inde ou marchez pieds nus !) comme dans tout temple en activité. Nous traversons d'abord une grande cour où une statue de Nandi (le taureau, monture de Shiva) trône paisiblement, semblant ffrir sa protection à un petit singe venu grignoter les succulentes offrandes qui lui ont été faites. Un peu plus loin, le kundelini, symbole du mouvement de la chakti, de l'énergie vitale matérialisée par deux serpents enlacés vers le haut. Cette même énergie que l'on concentre en prononçant le son "oooohhhmmmmmmmm".


Le GopuramKundelini
Des colonnes de toute beauté...Kundelini, symbole
de l'énergie vitale
Un sacré bassinScrontch, scrontch...
Les offrandes ont été acceptées !
Le bassinSinge mangeant les offrandes

Quelques touristes (plus souvent indiens qu'occidentaux) visitent eux aussi les lieux. Un type avec une espèce de cor de chasse demande aux passants quelques roupies pour souffler dans son instrument, faisant un raffut pas possible et fort peu harmonieux. Le principe est sans doute le même que pour les cloches (non, je ne parle pas des touristes !)... Dans chaque temple en activité, il y a une ou plusieurs cloche(s) que l'on doit sonner pour attirer l'attention des dieux et demander leur bénédiction. Alors si la cloche ne les réveille pas, le cor doit faire l'affaire ! Marrant ces dieux qui ne pensent qu'à dormir... D'ailleurs on voit souvent Shiva représenté endormi sur le serpent Ananta. Saine culture que celle qui vénère la sieste.

Allée centrale
Marchand de bananesMarchande de teintures
Si on est au régime...Whaouuu... Ca se mange ?

Après cette visite fort agréable, nous ressortons pour visiter les quelques magasins alentours. Le hasard nous fais croiser une charmante touriste européenne qui nous fait un sourire charmeur à damner un... euh... je sais pas, jene sais plus, mais je suis conquis. C'est ça la magie de l'Inde ! Les gens sourient, les filles sont belles. Bref, il me faut un petit Coca bien frais pour m'en remettre. Nous allons ensuite faire un tour à l'Ashram Sri Aurobindo. Sri Aurobindo était un ascète célèbre dans tout le pays, auteur de nombreux ouvrages et générateur d'un sacré business, par le biais de "la Mère", qui a su gérer ses affaires au mieux, autour d'un "monde régi par l'Esprit" et autres idées utopiques, telles qu'Auroville, cité internationale construite pour être hors du temps et des réalités. Mais bon, c'est une autre histoire... en tous cas, les petites annexes de son Ashram sont des boutiques bien pratiques pour trouver des... cartes postales ! Mais ce n'est pas le seul trésor : je tombe sur des bandes dessinées qui retracent le patrimoine culturel du pays et repars nandi... pardon, nanti du Ramayana en BD, ainsi que de l'histoire de la naissance de Ganesh.

Achats déjeunerUne coco bien fraîche
On achète le déjeunerUne petite noix de coco à boire,
pour la route.

Une fois arrivés au bout de l'allée centrale, nous retrouvons... un bus de touristes ! Terrible, ils prennent le bus pour parcourir les 200m de l'allée. Il faut dire qu'en Inde, les gens aisés ne sont pas sensés se déplacer à pied. C'es tpourquoi un chauffeur ira toujours le plus loin possible en voiture, vous déposant sur le perron du monument que vous désirez visiter (pas très pratique pour les photos !). M'enfin bon, c'est vraiment dommage de ne pas marcher un peu, surtout dans ce décor !!!

La vallée du déjeuner

Après avoir acheté quelques fruits et bu une p'tite noix de coco fraîche, nous prenons une petite allée sur la gauche, qui nous conduit parmi des rochers jusqu'à l'entrée de la vallée. Là, nous découvrons un fort joli paysage et nous installons sur les marches d'un temple, face à la rivière, pour déjeuner. Bananes, oranges et raisins constituent notre repas (hmmm, les bananes ont un de ces goûts ici !...). Face à nous, le temple d'Hanuman, perché sur sa montagne. De petits bateaux ronds permettent le passage vers l'autre rive afin d'y aller. Mais bon, ça fait un peu loin et on n'a pas le temps de tout faire.


Manu nous raconte pourquoi les sacs en plastique étaient de plus en plus souvent remplacés par des saces en papier. Au Gudjarat, une vache était malade et refusait de se nourrir. Un chirurgien réputé a donc entrepris une opération afin de sauver le sacré animal, découvrant dans son estomac plus de 500 sacs plastique. En fait, les vaches et autres animaux ne s'embarassent pas à sortir les déchets des sacs, mais mangent l'ensemble, ce qui occasionne de gros problèmes de digestion. D'où ces mesures préventives !

Passe par ton bac d'abordLe temple d'Hanuman
Passe par ton bac d'abord !Le temple d'Hanuman
Sur sa montagne perché

Claude se voit reconverti en photographe au passage d'une famille. Puis c'est une petite fille vient nous faire la conversation (limitée à "What's your name" et "What's your coountry", mais bon...), demandant au passage un 'schoolpen' (stylo "pour l'école"). Claude lui en donne un, tout en sachant que les enfants les demandent pour les revendres à des magasins contre quelques roupies. Si l'on désire donner des stylos qui soient réellement utiles aux enfants, il faut les donner à une école ou à un instituteur. Décidément, c'est bien agité par ici... De toute façon, il est temps de repartir.

Photographe professionnelLa vallée de Hampi
Le photographe photographié,
un grans classique, mais bon...
Faute de lys dans la vallée,
on a un palmier, c'est bien aussi

Nous escaladons les roches pour découvrir quelques temples loin des sentiers battus, croisant de temps à autres une famille ou un troupeau de chèvres, mais guère de touristes. Normal, les bus ne viennent pas jusqu'ici ! Quelle sérénité, quel calme, quelle beauté... Nous redescendons pour aller vers la rive, où des femmmes lavent des saris colorés qu'elles font sécher au soleil. Au passage, nous sommes accaparés pour une séance de photo ! Tout le monde veut être dessus, les femmes, les enfants, le bébé... Nous prenons leur adresse pour les leur envoyer et repartons.

Photo de familleClaude, très bien intégré
La famille au completClaude, toujours bien intégré !

Nous nous éloignons de la rivière pour découvrir un nouveau temple et... une balance ! Ou plutôt un portique (très grand et ouvragé) autrefois utilisé par le roi pour soupeser les denrées qu'il distribuait (ou les impôts qu'il prélevait, je ne sais pas trop). De nombreux étudiants en dessin croquent ce portique, fort doués visiblement !

Vitthala : réveillez la vitthalité qui est en vous !

Nous poursuivons notre découverte et arrivons à proximité d'un grand temple. L'entrée est à 10$, ce qui est très cher pour l'endroit ! Nous hésitons et faisons le tour pour jeter un oeil par-dessus l'enceinte afin de savoir si ça vaut le coup. Mine de rien, ça a l'air pas mal. Nous investissons. Et grand bien nous en a pris ! C'est absolument fabuleux. Une beauté et une finesse que je n'avais jamais vu auparavant. Les colonnes finement se succèdent les unes aux autres, mises en valeur par la lumière irisée de la fin d'après-midi. Sans oublier l'énorme chariot de pierre qui trône devant le bâtiment principal ! Il paraît qu'il roule réellement (mais il doit falloir un paquet d'éléphants pour le tirer...).

Vitthala Temple
Le temple de Vitthala : une pure merveille...
VitthalaLes colonnes de Vitthala
Des petits animaux bizarres, mi-lions, mi-éléphants...Arrête ton char, ben Vishnur !
Anmaux mythiquesCa c'est du char !
LionsEt une photo de groupe, une !
Chaque colonne a son lion, pas de jaloux.Et une photo de groupe, une...
Vitthala TempleVitthala Temple

Quelques minutes après notre arrivée, un car de touristes débarque. Au vu de leurs accoutrements, ils sont soit américains, soit allemands (que d'a prioris, c'est terrible ! Mais bon, il y a des coutumes qu'on reconnaît tout de suite...). Heureusement, le temple est suffisament vaste pour que nous leur échappions. Nous restons ainsi presque une heure à admirer la beauté des sculptures, l'harmonie de l'architecture, ainsi que... le son des piliers ! Non, pas de car de rugbymen en visite, mais la sonorité des petits piliers creux du temple qui émettent chacun un son différent lorsqu'on les frappe de la paume de la main. Magique !

Nous ressortons du Vitthala Temple, lieu favori des poètes il y a cinq cent ans, pour attendre Manu, parti en rickshaw chercher notre chauffeur (et accessoirement la voiture). Pas de trace. Quelques véhicules repartent, d'autres arrivent... Pas de trace ! Après un petit bout de temps à discuter sur le bas-côté, nous nous décidons à partir sur l'unique route carossable afin de les rejoindre en route. Au bout de dix minutes de marche, passant à côté des travaux de fouille (artisanaux !)encore en cours, nous voyons arriver l'Ambassador : Manu n'a pas trouvé d rickshaw et a dur refaire à pied tout le chemin de la journée !

Qu'à cela ne tienne, il nous reste une dernière étape avant le coucher du soleil. Nous nous arrêtons à côté d'une petite enceinte où nous pénétrons alors que le soleil décline. Un petit bâtiment trône au milieu d'une pelouse coupée très rase. Principal palais du Zanana (je doute que le nom ait un rapport, mais ce petit palais a quelque chose de résolument féminin, ce pourquoi il est encore mieux photographié avec quelques femmes en saris colorés devant...), le Lotus Mahal est magnifique ! Un mélange d'achitecture indienne et musulmane, comme sorti d'un conte des mille et une nuits qui raconterait d'une histoire indienne...

Lotus MahalT'as vu comme c'est beau !
Le Lotus Mahal : vraiment pas ma(ha)l !Sari...me à quoi, cette architecture ?
Indien ou musulman ?
Les deux, ma belle, les deux...
Lotus Mahal couché sur le papierLotus Mahal au soleil couchant
Manu nous montre que la finesse de l'art indien
est plus vivace que jamais !
La beauté magique des lieux sous les derniers
rayons du soleil... Emouvant !!!

Plusieurs artistes s'essayent à coucher sur le papier la magie des lieux, non sns un certain talent. Manu n'hésite pas à solliciter l'un d'entre eux pour nous montrer l'une de ses oeuvres : une aquarelle de très réussie ! Mais il reste une dernière visite. Nous passons une petite muraille pour pénétrer dans un nouveau parc, sous le regard interloqué des perruches vertes, très courantes dans la région, pour qui c'est l'heure de la chasse aux insectes et qui sillonnent le ciel en poussant des petits cris. Très beaux oiseaux, qui renforcent le sentiment d'harmonie qui règne en ces lieux.

A l'époque de la grandeur du royaume de Vijayanagar (15ème et 16ème siècles), le roi possédait, dit-on, plus de 800 éléphants... Ses préférés avaient droit à une "étable" somptueuse, qu'on dénomme donc aujourd'hui elephant stables (étables à éléphants). Devant un parc à la pelouse coupée à l'anglaise, on aperçoit dans ce grand bâtiment longiligne des ouvertures de taille respectable. Fallait bien qu'ils aient la place de passer, nos amis pachydermes !

Tourrrristes !!!Elephant stables
Crrouiiik...
Tourrrristes !!!
L'étable des éléphants.
Grandes, les portes !

Nous parcourons la verte étendue (copieusement arrosée, à l'anglaise) avant de repartir, non sans avoir dégusté une dernière noix de coco... Détail sur l'opération : quelques coups de mâchette pour l'ouvrir, puis on commence par en boire le jus (avec une paille), avant un dernier coup pour l'ouvrir complètement et rassembler la pulpe fraîche dans une des deux moitiés afin de la déguster. Rafraîchissant ! Tout comme la présence de trois charmantes touristes anglaises à vélo, à l'accent chantant very British. Ca change un peu de l' "hinglish" pratiqué dans la région (pas toujours simple à comprendre).

Mais la voiture est déjà partie et nous laissons nos souriantes touristes progresser à leur rythme alors que nous regagnons Hospet, des belles images plein les mirettes et la peau foncée par le puissant soleil des tropiques.

Quelques cartes, la traditionnelle (bah oui, c'est le deuxième soir ici !) chasse aux moustiques, puis c'est l'heure de notre échantillonnage de la gastronomie locale, dans la très élégante salle de restaurant de l'hôtel. Au menu de ce soir (entre deux coupures de courants : tradition indienne également, même si lles durent rarement plus de quelques dizaines de secondes) Paneer (fromage) Shai Korma. Crémeux et goûteux à souhait ! Je m'autorise même un petit halwa aux carottes pour terminer, mais pour une fois, je cale... Trop copieux ! Pour la petite histoire, le halwa aux carottes est un petit gâteau typique du nord de l'Inde, vendu sur le bord de routes à ceux qui partent travailler et qui ont besoin d'énergie et de calories pour la journée (il fait moins chaud dans le nord). Sacrément roboratif !

Un groupe de touristes français a investi les lieux également. Manu connaît la guide et va faire un brin de causette. La quasi-totalité des étrangers présents dans l'hôtel sont français, d'ailleurs. A croire qu'il n'y a plus que nos compatriotes pour ne pas être apralysés par la peur du terrorisme !

Quelques cartes, l'achèvement des dernières poches de résistance moustiqueuse, quelques clips colorés et... au lit pour rêver du Lotus Mahal et de jeunes et jolies touristes.


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