Carnet de voyage Thailande 2008 : Bangkok, Chiang Mai, Kho Samet

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Samedi 19/dimanche 20/lundi 21 juillet : Zombies à Bangkok

Samedi 19 juillet

9h30, Roissy. Le sac léger, je pars en quête du lieu de rendez-vous : un escalier à descendre, j'y suis. Nous sommes déjà quelques uns. Les présentations se font... Julie, Chloé, Thibaut, Nathalie. Juste après l'enregistrement, c'est Stéphanie et Nicolas qui nous rejoignent. Il en manque d'autres, cas nous sommes a priori une dizaine. Dont beaucoup de représentants du monde de l'Education. Un classique UCPA !
 
Un petit verre histoire de patienter, puis il est temps d'embarquer dans notre vol Qatar Airways. Nous retrouvons Christel dans l'avion, puis François, isolé à une place du fond. Nous voilà preque au complet
 
Le système de vidéo à la demande permet aux accros du boulot de voir enfin les films qu'on n'a pas pris le temps d'aller voir au ciné. Marie-Antoinette (très space, sorte de portrait impressionniste ethéré sur fond rock avec le joli minois de Kirsten Dunst), Le coeur des hommes 2 (sans surprise, mais sympathique), Be kind rewind (du déjanté à l'américaine, bof...), Cloverfield (film d'horreur en caméra subjective, pas mal fait).
 
Premier arrêt à Doha, après 6h de vol (il est 19h30 heure locale). Pas de temps à perdre ! Le temps de goûter l'air chaud du pays (35°C en pleine nuit, avec un petit vent genre sèche-cheveux) parcourir en car la moitié de l'immense aéroport (qui semble faire la moitié du pays), de franchir les différentes barrières de sécurité au milieu des émirs, des femmes voilées et des touristes, nous voilà en train d'embarquer pour la deuxième partie du voyage. 7 heures de vol jusqu'à Bangkok.
 

Dimanche 20 juillet

Nous arrivons à 7h et sortons des formalités un peu avant 8h30. Notre guide nous attend avec un panneau UCPA : il s'appelle Chalong et je n'ai pas le temps de les sortir qu'il cite déjà les différents jeux de mots (Chalong sur Saone, Chalong sur Marne). On sent déjà une bonne maîtrise de la langue... et de l'humour français ! Nous retrouvons également Emeline et Ségolène, que seule la coupe de cheveux nous permet de différencier. Nous sommes au complet, on peut y aller...
 
Embarqués dans deux minibus, nous découvrons le paysage : des routes en très bon état, bordées d'immenses panneaux publicitaires. En arrivant sur Bangkok, nous pouvons voir la silhouette de grandes tours. C'est un pays moderne ! Une heure trente de pause / douche / sieste à l'hôtel Grande ville (à côté de Chinatown) et nous voilà partis pour une petite balade histoire de nous mettre dans le bain.
 
Nous voilà partis dans un dédale de rues remplies de stands de petits vendeurs : contrefaçons, appareils électriques, petites choses à manger, fruits... Uns tand de mangues fraîches attire notre attention et Chalong en profite pour nous faire goûter aux déllicieux fruits locaux. Un délice !!!
 
Mangue au coin de la rue
Une petite tranche de mangue comme premier contact avec la gastronomie locale : hmmmmm...

Nous finissons par arriver dans un restaurant, peuplé de... touristes. Eh oui ! Faut pas de plonger trop vite dans du local, nos estomacs pourraient mal le prendre. Néanmoins, on retrouve des plats locaux : soupe au poulet, curry bien épicé, mais aussi les délicieux gâteaux au pandan typiques de l'Asie du Sud Est.
 
Certains se limitent prudemment à du riz blanc, d'autres se lancent et testent à peu près tout (n'est-ce pas Nicolas ?).
 
Nous embarquons alors sur la navette fluviale, sorte de métro sur le fleuve Chao Praya qui traverse Bangkok. Quand on voit l'état des bouchons, on en comprend vite l'utilité !
 
Navette fluviale
Navette fluviale sur le Chao Praya : des petits airs de métro ...

Nous prenons ensuite le métro aérien de Bangkok, qui parcours la ville sur des rails enchevêtrés passant au-dessus des rues et entre les immeubles. Un point de vue intéressant sur la ville !
 
Nous arrivons au marché de Chatuchak, qui a lieu chaque week-end et constitue un rendez-vous incontournable, pour les touristes comme pour les gens du cru. Objets en tous genres, contrefaçons, souvenirs, vêtements, tissus, chaussures, petites choses à grignoter, plantes carnivores...
 
Plantes carnivores sur le marché de Chatuchak
Plantes carnivores sur le marché de Chatuchak

La chaleur, la foule et le décalage horaire ont tôt fait d'avoir raison de nos envies exploratoires et nous ressortons les uns après les autres, en quête d'une boisson fraîche et d'un endroit où se poser.
 
Après une petite pause dans l'agréable parc à côté du marché, nous repartons en utilisant cette fois le métro souterrain, très propre et très moderne, comme son confrère aérien. Encore un point commun avec le métro japonais, tout comme les cartes (ou jetons) magnétiques qui servent de tickets, la télé dans certains wagons et les emplacements qui indiquent où faire la queue pour rentrer dans les wagons.
 
Nous sortons de notre torpeur (beaucoup ont sombré dans les bras de Morphée pendant le trajet) et accessoirement du métro, pour regagner notre hôtel en traversant le quartier chinois...
 
Temple à Chinatown
Temple à Chinatown

Quelques temples très fréquentés par la communauté chinoise, mais surtout de nombreuses échoppes vendant les deux spécialités phares de la pharmacopée/gastronomie chinoise : les nids d'hirondelles (principalement vendus sous forme liquide : de petites bouteilles avec de l'extrait de nid + du collagène) et des potages à l'aileron de requin.
 
Echoppe vendant de l'aileron de requin
Si vous avez été traumatisé par Les dents de la mer, voici de quoi vous venger (Julie, tentée ???)

Nous disposons de deux heures avant le dîner, l'occasion de tester les massages Thai pour se relaxer après le voyage. C'est au quatrième étage, mais les boutons du troisième au 17ème sont bloqués !!! Il faut changer d'ascenseur et je dois même passer par le 3ème pour y arriver. J'ai l'impression de déranger lorsque j'arrive : tout le monde regarde à la télé ce qui semble être une version thai des "Feux de l'amour" ou "Côte Ouest". On me dit que les massages des pieds ne sont pas possibles aujourd'hui, qu'il faut un massage intégral sinon rien. J'accepte.
 
Dans une petite cabine climatisée avec télé, une jeune femme me fait me déshabiller. Entièrement ? Oui, entièrement. Je précise que c'est pour un massage "médical" et non "amical", juste au cas où... Mais la masseuse ne parle pas anglais. C'est parti, pour une heure de massage à l'huile très agréable. Je manque de m'endormir par moment (je l'ai même probablement fait).
 
Huit heures !!! Pas le temps d'aller prendre une douche, nous enchaînons avec le dîner sur la terrasse de l'hôtel, au vongt-quatrième étage, d'où nous avons une vue magnifique sur Bangkok. Superbe !!! Au menu, ma fameuse soupe au poulet, au lait de coco et à la citronnelle... Un peut trop citronnallée au goût de certains, mais c'est bon quand même. Plat de poulet à l'aigre-douce, omelette à la viande, légumes frits au wok... et plateau de fruits découpés : papaye, ananas, pastèque (très bons, mais nous verrons par la suite qu'on finit par s'en lasser).
 
Allez, au lit pour une vraie nuit !
 

Lundi 21 juillet

Ce matin, nous partons en minibus pour Ayutthaya. Nous commençons par un petit aperçu des bouchons de Bangkok. Heureusement que nous sommes dans le bon sens ! De l'autre côté, des dizaines de kilomètres de voitures semblent à l'arrêt...
 
Vers onze heures, nous arrivons à l'Ayutthaya Hotel où nous prenons nos quartiers avant de faire la connaissance de notre (charmante) guide, dont le surnom est Moh. Nous grimpons dans des tuk-tuks (les rickshaws Thaï) collectifs où nous nous entassons par paquets de quatre au cinq, pour arriver dans un petit restaurant en bord de fleuve.
 
Le déjeuner terminé (il est à peine midi ! Mais le planning, c'est le planning...), nous embrquons sur une sorte de bâteau de croisière (bâteau mouche local) où on nous sert café, thé et petits gâteaux... Ainsi qu'une friandise locale : la crêpe aux cheveux de sucre (non, ça n'est pas le nom officiel, juste celui qui nous vient à l'esprit). Excellent !!!
 
Friandise locale
Moh nous montre comment préparer une friandise locale : la Crêpe aux cheveux de sucre
la Crêpe aux cheveux de sucre

Entre demi-sommeil dû à la digestion, la chaleur et le décalage horaire, et demi-éveil dû au café et à la beauté des monuments qui s'offrent à notre vue, nous parcourons tranquillement la rivière en écoutant les explications de Moh. Temples détruits par le feu lors des batailles avec les birmans, temples modernes, habitations modestes, châteaux d'eau, mais aussi impressionnants "trains" de péniches qui charrient sable, terre au charbon. Autrefois, ces pénichent transportaient toutes les denrées et matérieux de construction, jusqu'à l'arrivée des routes goudronnées.
 
Ayutthaya était autrefois un important centre de commerce, car les bâteaux pouvaient venir s'y poser à l'abri des pirates qui sillonnaient alors les mers. La ville devent ainsi au 15ème siècle la capitale d'un état très puissant avec lequel les européens vinrent faire du commerce dès le 16ème siècle.
 
Train de péniches sur la rivière
Train de péniches sur la rivière

Parfois nous apercevons également des mosquées. Moh nous explique au passage l'origine de son surnom, qui provient de son prénom musulman "Fatimoh" (pour Fatima), alors que son prénom Thaï est Sunanta.
 
Bord de la rivière
Les bateaux attendent paisiblement au bord de la rivière,
entourés de la verdure flottante qu'on retrouve sur tous les cours d'eaux d'Asie du Sud-Est

Nous nous arrêtons pour visiter plusieurs sites : le temple de Wat Kazadra (oui, Wat veut dire temple), une ancienne église portugaise aujourd'hui détruite, où l'on peut voir les restes des colons portugais de l'époque, le temple de Wat Phanang Choeng, où trône un immense Bouddha assis du 14ème siècle et où l'on peut voir de nombreuses statues... ainsi qu'une version très chinoise juste à côté (plus chargée), ainsi qu'une élevage de silures, que l'on peut nourrir ! Impressionnant, toutes ces bouches ouvertes...
Bouddha assisMoine chinois
Deux styles différents : le Bouddha Thaï et le moine chinois

Moh profite de nos visites pour nous expliquer quelques petites choses sur le bouddhisme Thaï : les statues de Bouddha sont dorées car c'est la couleur qui correspond à l'aura de Bouddha. Par contre, la couleur jaune des robes des moines n'a pas de sens particulier, sauf celui lié à la tradition qui faisait que les robes des moines, autrefois blanches, étaient lavés avec du bois, ce qui leur conférait peu à peu une couleur beige/rouge. Cette couleur a été conservée comme étant la couleur des robes des moines.
 
Ca fume sec...
Ca fume sec ici... L'ôdeur d'encens est envoûtante.

Le fait que les toits soient en plusieurs morceaux est lié à l'absence à l'époque d'arbres suffisament grands pour faire des toits entiers. Et la couleur rouge du dessus des toits est lié tout simplement au fait qu'à l'époque, les tuiles étaient faites en argile.
 
Que de statues de Bouddha !
Que de statues de Bouddha ! Les fidèles viennent ajouter de petites feuilles d'or sur les statues.

Dernière petite histoire : le petit bonhomme grassouillet et souriant que l'on retrouve souvent dans les temples, surtout ceux liés à la Chine, n'est pas une représentation de Bouddha, mais d'un moine qui était tellement beau que les femmes ne venaient pas le voir pour son enseignement mais pour son apparence. Il a alors fait le voeu de manger comme quatre de manière à devenir gros et ainsi attirer par sa spiritualité plus que par son apparence. On rencontre ainsi souvent la statue de ce moine souriant car il a atteint son objectif, qui rappelle la nécessaire primeur du spirituel sur le physique.
 
Silures affamés
Silures affamés : ils ne sont pas engraissés pour être mangés, mais constituent un signe de richesse

Nous revenons jusqu'à la séparation entre la rivière Pasak et la rivière Chao Praya (qui file vers Bangkok), avant de revenir à notre hôtel.
 
Les filles ont repéré un centre commercial juste à côté ! Petite virée... J'en profite pour m'acheter des chaussures légères : des Converse, dont le prix (16 Euros) pourrait laisser penser qu'elles ne sont pas forcément vraies, mais il semble que si ! thibaut se laisse tenter également. Le dîner est l'occasion de poursuivre notre découverte des spécialités coréennes (viande grillée au barbecue, kimchi) et un certain nombre de plats Thaï, en écoutant un groupe accompagner des chanteuses massacrer des classiques d'Abba. Heureusement, elles sont plus à l'aise avec les chansons Thaï !
 
On ne va pas déjà aller se coucher ! Le groupe décide de partir en balade : un petit tour du quartier dans la ville quasi déserte (il est déjà 21h !). On nous propose des massages des pieds, on voit passer un rat au milieu du marché désert, quelques cafards sur les trottoirs, bon nombres de margouillats beige translucides sur les murs, puis un vendeur ambulant proposant de petites douceurs à manger... dont des criquets et des larves ! Exactement le dessert que cherchait Nicolas.
 
Il en achète un sachet (10 Bath, soit 19 centimes d'Euro) qu'il partage avec ceux qui souhaitent. Chloé, Thibaut et moi nous y essayons. Julie essaie d'essayer, mais sans succès... Ca croustille sous la dent ! Un peu sec, mais bon. Pas formidable néanmoins...
 
Criquets à croquer
Criquets à croquer : petite friandise du soir...

Sur cette expérience gastronomique très roots, nous rentrons nous coucher.

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