Page 1/15 [ Sommaire ] [ Page suivante ] J1 - Mardi 19 juillet 2005 : LA HAVANA Roissy, 12h Nous étions tranquillement en train d'enregistrer, lorsqu'une jeune gendarmette arrive et fait sursauter tout le monde d'un grand coup de sifflet, pour évacuer les lieux : colis suspect. Il faut vingt minutes avant que nous puissions reprendre l'enregistrement. La queue se remet en place en sens inverse et nous nous retrouvons à enregistrer quasiment en dernier. Cerise sur le gâteau : nous sommes trois à être en surbooking !!! Quelle bonne surprise... Carole, Valérie et moi attendons que les derniers passagers enregistrent. Nous apprendrons ensuite que nous n'étions pas les seuls : Carine, David et Lionel ont eu la même surprise, mais avec l'assurance verbale d'avoir une place, alors qu'on commençait à nous proposer de l'argent pour ne partir que dans deux jours... Devant notre niet ferme et définitif, nous avons fini par être enregistrés... en classe "Alizé". Au programme : champagne, foie gras et pintade aux petits légumes ! Et surtout des sièges confortables. Après cette petite frayeur, le voyage commence donc sous de bons auspices.
La Havane. Il est 18h00, heure locale. Après neuf heures de vol sans histoires... Le groupe se forme : nous sommes seize. Nous sommes accueillis par Roberto, notre guide, ainsi que par une belle averse tropicale qui mouille bien. Nous nous engouffrons dans le bus Wolkswagen flambant neuf estampillé "Transgaviota" (on retrouvera ce nom partout sur les bus et moyens de transport destinés aux touristes) à la clim performante ! Le trajet jusqu'à La Havane nous permet d'admirer les nombreux panneaux vantant les mérites du régime socialiste. La silhouette de Fidel qui nous dit que "Vamos bien" sera facilement interprétée par les esprits les plus antirévolutionnaires comme relevant de la méthode coué. Ce qui n'empêche pas plus de 70 personnes de faire la queue au plus fameux marchand de glaces de la ville... Société de consommation, quand tu nous tiens ! Nous arrivons à l'hôtel Deauville (dont il paraît que la construction fut commanditée par les gangsters qui géraient Cuba dans les années 40-50), sur le bord du Malecon, la "promenade des anglais" de La Havane, lieu de promenade favoris des havanais. Un groupe de musiciens nous accueille en chantant "Guantanamera". Nous sommes alors loin de soupçonner que la guantanamera nous accompagnera pendant tout le séjour. On se rafraîchit un peu et ceux qui le souhaitent partent faire un tour en ville. Notre petit groupe part d'un côté du Malecon, vers la vieille ville, pour rejoindre le 'Prado' (Champs Elysées locaux). Les maisons en plus ou moins bon état donnent une étrange impression entre Beyrouth et Disneyland, l'étrangeté du paysage étant renforcée par l'étrange ballet des voitures américaines, colorées, grandes, rutilantes, aux formes rondes... et des "caisses à savon" aux couleurs ternes, principalement des Lada. Différents rabatteurs essaient de nous vendre leur menu depuis le seuil de leur restaurant. Nous optons pour une solution "de transition" dans un petit resto au tout début du Prado, qui a l'air assez touristique. Nous testons nos premiers "pollo con arroz" et François teste son premier dessert cubain : une zuppa inglese (un dessert italien pas forcément typique, mais plutôt bon). Pas de musiciens ici, mais juste un match de volley à la télé. Nous ne faisons pas long feu. L'autre groupe, qui a remonté le Malecon, a trouvé un petit resto tyique où le serveur a su charmer ses convives françaises. Quoiqu'il en soit, demain, les choses sérieuses commencent. Nous sommes à Cuba. Buenas noches amigos. [ Sommaire ] [ Page suivante ] |