Page 2/3 - Mardi 21 au vendredi 24 juillet : le Paraty sur Terre [ Page précédente ] [ Page suivante ] Mardi 21 juillet Nous laissons nos chambres après quelques petites péripéties lors du checkout. Les filles sont accusées d'avoir consommé le chocolat de leurs mini-bars respectifs sans l'avoir déclaré, ce qui était totalement faux. Heureusement, l'opiniatreté de notre lady traductrice Marie a permis de ne pas se laisser faire. L'arnaque nous guette à tous les coins de rue !!!Dès 8 heures, le minibus part vers Paraty, conduit par Antonio, chauffeur plus tout jeune mais très alerte, qui n'a pas peur de doubbler par la droite le convoi de voitures de policiers armés jusqu'aux dents, dont le canon dépasse négligemment de la fenêtre : vous avez dit cow-boys ??? Nous faisons étape à mi-parcours dans une station service - resto - souvenirs où nous testons quelques spécialités culinaires locales (petits gâteaux à la noix de coco, aux amandes) et le cafezinho (petit café) au milieu des routiers.
La route se poursuit en bord de mer : la côte est magnifique ! Les collines tombent dans la mer comme en Norvège ou en Nouvelle-Zélande, avec la végétation tropicale en plus... D'ailleurs de nombreux hôtels et centres de vacances (dont le Club Med Las Pedras) sont installés dans le coin. C'est finalement vers midi que notre minibus arpente les rues de Paraty, ses pavés irréguliers et ses touristes en goguette, pour arriver à la Pousada où nous retrouvons Olivier, notre guide français qui vient de Besançon (mais habite ici depuis plus de onze ans). Première étape : déjeuner ! Le restaurant au kilo du coin est tout à fait correct et nous prenons des forces pour la visite de la ville. Paraty fut autrefois la ville par laquelle transitaient le minerais et les richesses de l'intérieur du pays (en provenance principalement du de la région Minas Gerais), avant qu'une nouvelle route soit construite et que Rio prenne le relais. Depuis, la ville n'a plus vraiment grandi et a gardé ses petites maisons aux facades colorées... et ses symboles maçonniques un peu partout ! Car la franc-maçonnerie avait alors une grande influence dans la région.
La ville est charmante et Olivier nous entraîne avec enthousiasme parmi les maisons colorées. Nous passons devant la maison du dernier héritier connu de la couronne du Portugal, un artiste photographe qui a malheureusement péri dans le vol Air France Rio-Paris. Une petite larme, Marie ?
L'appel du shopping est omniprésent : hamacs, chapeaux, bijoux, tableaux, nous tendent les bras. Mais nous ne cédons pas et terminons notre visite tranquillement, non sans avoir repéré les boutiques où revenir un peu plus tard. Nous retournons ainsi à la Pousada vers 17h, puis repartons un peu plus tard pour un "deuxième passage" où les porte-monnaies souffriront un peu plus.
Olivier nous a donné rendez-vous demain et indiqué le lieu du dîner : un restaurant près du vieux pont (le seul où il n'y a pas de musique !!!). Néanmoins, la caïpirinha est sans doute la meilleure depuis le début du séjour. Et le repas est très bon, donc nous rentrons satisfaits, non sans un dernier passage dans les boutiques. Je ne sais pas pourquoi, l'ambiance "augberge de jeunesse" me rappelle des souvenirs de nuits agitées... Et au milieu de la nuit, des bruits de rires, de gens qui se plaignent, de coups frappés à des portes et de pas lourds dans les escaliers me donnent raison. C'est ça aussi l'UCPA ! Mercredi 22 juillet Malgré une nuit pas vraiment calme, le petit déjeuner est plutôt bon, le café pas mal du tout, le pain ultra-frais et les fruits frais excellents.Olivier nous récupère et nous partons vers la gare routière où il est bien difficile de savoir quel est notre bus (pourtant il n'y en a pas des tonnes). Bon, l'avantage d'avoir un guide, c'est que lui sait comment le trouver ! Nous embarquons donc pour une bonne demu-heure de route à travers les jolis paysages de la région, dans une ambiance bon enfant : tous les autres passagers du bus se connaissent et les blagues semblent fuser. dommage qu'on n'y comprenne rien.
Tout le monde descend au même endroit !!! Un "condominium" de maisons de luxe (construit sans autorisation, sans respect de l'environnement et avec des backshishs) où travaille la bonne vingtaine de personne qui descend du bus. Un kilomètre plus loin, c'est à nous de descendre et de retrouver Guimar [NDC : je crois que c'est ça !], notre guide local. Commence une marche très agréable, assez facile, dans des paysages tropicaux facilement pratiquables (pas trop de boue, pas trop de pente) et très très jolis. Il fait beau mais pas trop chaud, c'est parfait.
Soudain, nous sortons de la forêt et apercevons le fjord répondant au doux nom de Saco de Mamangua. Juste... superbe !!!
La marche continue : plus qu'une heure avant d'atteindre le lieu de notre déjeuner. Le terrain est maintenant plutôt plat et quelques habitations rustiques bordent le chemin, bordées de fleurs, de cocotiers, de bananiers... Nous arrivons enfin à notre étape du midi, qui n'est autre que la maison de notre guide local, où sa famille prépare le repas. Le patriarche, qui n'est plus tout jeune, n'a pas la langue dans sa poche et raconte son histoire à Marie, alors que les autres membres du groupe se détendent quelques secondes, avant de se ruer sur les délicieux plats mis à notre disposition par la cuisinière.
Les plats sont délicieux... Ainsi que l'excellent jus de citron. Les citrons verts locaux (dont la variété se nomme gallego)sont doux et ne sont pas sans rappeller le "sweet lime" que l'on savoure en Inde (oui, bon, ok, j'arrête ma frime dans le registre "chuis-trop-un-globe-trotteur"). Le café nous est servi avec de DELICIEUX petits beignets que l'on consomme en les trempant dans un mélange cannelle-sucre en poudre.
Mais le dessert nous réserve une petite surprise. Alors que notre hôte nous explique comment sa famille a eu l'idée de sculpter de petits bateaux pour ramenr un petit complément de revenu à sa famille, l'afaire prend un tour inattendu et interactif...
La marche reprend, sous l'agréable soleil de l'après-midi, dont nous sommes protégés par les arbres du bord du fjord. Certains passages ressemblent à des extraits d'Indiana Jones. Et là, il y a concurrence : Cédric et moi-même avons acheté le même chapeau la veille, mais aucun n'a de fouet... alors tant pis. Après avoir traversé de joies plages désertes et de coquettes (mais rustiques) petites maisons de pêcheurs, nous arrivons à la Pousada où nous allons séjourner deux nuits durant. La vue est superbe et une charmante terrasse donnant sur le fjord arbore deux hamacs aux airs accueillants.
Pour que notre bonheur soit complet, nos hôtes nous ont préparé un délicieux gâteau à la banane, ainsi qu'un petit verre de guarana (c'est très sucré et ça a un goût assez proche du Redbull)... Et même du pop-corn ! Devant tant de bonheur, je trouve un transat et je savoure. Par contre, l'activité bat son plein pour le reste du groupe : Célia, Marianne et Sophie vont se baigner (première baignade des vacances !), Amélie et Marie pertent faire un tour en canoé, quant à Alex et Cédric, les deux cousins partent en canoé rejoindre la plage voisine pour eux aussi profiter d'une oppoprtunité de baignade. Pendant ce temps là, nous finissons le pop corn avec Olivier en philosophant sur l'expatriation. Le soir tombe sur le fjord, dans de magnifiques couleurs rosées. La caïpirinha de la maison étant paratyl -pardon, parait-il- fort bonne, nous prenons l'apéritif et entendons au loin arriver l'autre groupe qui demeurera dans la même pousada. Une arrivée en canoé à la nuit tombée, c'est tout de suite moins simple !!! Ca crie et ça ploufe. De notre côté, nous découvrons que la caïpirinha locale est sacrément chargée !!! Au point que Sophie -qui l'a terminée plus vite que son ombre- commence à faire des gallipettes sur la terrasse. Il va être temps de passer à table... Au menu ce soir, on commùence par des huîtres locales (pour ceux qui aiment), commandées auprès d'un pêcheur local un peu plus tôt. Selon les amateurs, elles sont très bonnes : plus petites, très fines et bien moins iodées que leurs cousines françaises.
Après les huîtres, les lasagnes. Et il faut bien avouer que c'est délicieux !!! Tout comme les petits légumes, haricots et à-côtés habituels. Bravo à la cuisinière. La soirée se poursuit par un jeu de Uno, puis un jeu de tarot. Mais il est bientôt neuf heures et les yeux se ferment. A 21h30, tout le monde est au lit. C'est vraiment une vie de marmottes ! Et en fait, c'est pas mal. Jeudi 23 juillet Aujourd'hui, on fait du sport. Les pêcheurs ayant prévu du mauvais temps pour le lendemain, Olivier a pris l'initiative de regrouper les deux épisodes sportifs du séjour en un seul jour. A commencer par l'ascension d'un des deux pics de Mammangua. Dès le petit dèjé avalé, nous embarquons à bord des canoés et traversons le bras de mer.
- Chaussures de marche ? Ok ! - Anti-moustiques et crème solaire (doux mélange...) ? Ok ! - Pantalon protecteur ? Ok ! Ah non, sauf pour moi qui l'ai oublié à la pousada ! Ce sera donc en maillot de main que je ferai l'ascension... - C'est parti !!!
Ca grimpe, mais pas trop dur. En plus, la couche de forêt est suffisament dense pour ne pas nous accabler de chaleur. C'est plutôt chouette. Quelques pssages délicats à cause de la bout : heureusement, des cordes nous aident à garder notre équilibre (et là ça fait vraiment aventure !!!). Il nous faut une heure trente (en y allant tranquille) pour arriver au sommet. Et là, la vue vaut le coup !
La descente est bien plus rapide : en à peine une heure, nous voilà en bas, où nous attend un bon repas de poisson grillé, légumes, frites de manioc, haricots et surtout... un délicieux jus de citron !!!
Après le temps magnifique de ce matin, le vent s'est levé sur le Sago de Mamangua... Après analyse de l'impact du phénomène, Guiomar décide d'aller chercher le bateau à moteur pour nous emmener sur place. [ Page précédente ] [ Page suivante ] |