Page 1/6 [ Sommaire ] [ Page suivante ] J0 - Mercredi 8 août 2001 Roissy, 7h30. Hall souterrain de l'aéroport, point de rendez-vous des groupes. L'oeil hagard et inquisiteur, chacun observe les autres en essayant d'identifier ses futurs compagnons de voyage. Celle-ci ? Pas le style. Celui-là ? Certainement pas. Et la jeune fille qui descend. Peut-être, d'autant que... je la connais !!! claire ! Qu'est-ce que tu fais là ? Madagascar ? Toi aussi ? Eh bien c'est reparti comme il y a deux ans (voir Namibie 99). Les billets récupérés et les bagages enregistrés, nous nous baladons dans les magasins en quête de quelques pellicules (40, ça me semble un peu juste) et d'un nouveau walkman pour claire (et des k7 qui vont avec !). A 10h45, l'avion s'envole, direction le Sud. Après avoir vu un certain nombre de demi-films (c'est bien, les écrans individuels, mais on finit par zapper comme sur une télé...) : Shrek (excellent), le Roman de Lulu (moyen), Stalingrad (bof) et dégusté deux repas d'assez bonne qualité, nous atterissons à Tana (Antananarivo, comme ils mettent sur les billets) vers 10h et quelques. Fatigués mais heureux Après une certaine cohue pour obtenir le visa et passer la douane (certaines jeunes femmes se voient gratifiées d'un traitement de faveur, n'est-ce pas Claire !), nous sommes accueillis par Tsiry, notre accompagnateur, qui nous embarque dans un petit minibus après avoir chargé les bagages sur le toit, changé de l'argent (tout plein de billets de 25000 FMG tous neufs) et résisté aux assauts des enfants venus quémander de l'argent, des bonbons, des stylos (zone touristique oblige). Une demi-heure plus tard et après avoir passé un barrage de police pour rentrer dans le quartier de l'ambassade américaine (où se trouve notre hôtel), nous déchargeons et nous installons dans des chambres confortables. Le jardin de l'hôtel est joli, les fleurs et les plantes exotiques nombreuses, et la Croix du Sud nous salue du haut des cieux. Nous allons nous coucher fatigués, mais heureux d'être là. J1 - Jeudi 9 août : les rizières pourpres Le petit déjeuner est l'occasion de faire connaissance autrement qu'en pleine nuit. Deux couples, deux Claires, deux Christophes, deux italiens, deux profs, deux orthophonistes... Plus on est deux fous, plus on rit, paraît-il... alors ça s'annonce bien ! (oui, je sais, mes blagues à deux francs malgaches passent mieux après deux planteurs et deux THB*, mais bon...). Le café n'est pas mauvais, mais il a comme un petit goût de brûlé... En fait, nous découvrirons rapidement que c'est la norme : il aura ce goût-là à travers tout le pays. *THB = "Three Horses Beer", bière malgache la plus répandue La vache rit et le zébu passe... Un petit tour en centre-ville pour acheter deux trois babioles (eau, carte du pays...) en échappant aux vendeurs de souvenirs en tous genres, et nous voilà partis vers l'ouest, à travers la campagne. Nous traversons d'abord la banlieue, où entre deux pubs 'Vache qui rit' peintes sur des murs, nous observons quelques scènes de la vie quotidienne : passage de zébus, vente de fruits ou de beignets au bord de la route, lessive à la main dans la rivière (avec le palais de la Reine en arrière-plan, s'il vous plaît !!!). Puis c'est la campagne : vallonée, rouge, râpée (tout a été déforesté pour laisser place aux cultures : résultat, une terre difficilement utilisable, des paysages défigurés, des glissements de terrain... sur 95% du territoire ! Triste...).
Nous faisons une pause-photo près d'un petit hameau où quelques habitants vendent des ananas au bord de la route. Nous en achetons quelques uns (au prix exorbitant de 5FF les 6 !!). Ils sont très bons. C'est notre premier contact avec le sourire des enfants malgaches, qui sont ravis de poser pour la photo. Retenons le portrait craquant d'une petite fille qui trimbale avec amour une poule dans ses bras. Après encore une bonne heure de route et quelques arrêts-photos, nous arrivons enfin à la petite ville d'Ampefy, et plus précisément à l'hôtel Kavitaha, petit paradis sur le bord du lac Itasy. Fleurs multicolores, bougainvillées, colibris (et superbes spécimens des 'néphiles', araignées dont le fil est si solide qu'il peut être utilisé comme de la soie. Néanmoins, ce business qui avait été lancé il y a quelques temps n'a jamais rencontré le succès commercial escompté... les gens sont pleins de préjugés ! :-) ).
La vache rit et le zébu passe... Après nous être installés, puis rassasiés d'un bon repas (zébu et riz), désigné un Directeur Administratif et Financier (votre serviteur) pour faire les calculs et gérer une cagnotte commune pour les boissons et pourboires), nous reprenons notre véhicule pour nous rapprocher de l'"Ilôt de la Vierge". Le paysage est magnifique, notamment avec la lumière de la fin d'après-midi. D'ailleurs, nous nous arrêtons tellement souvent que nous décidons de finir à pied. Quelques photos d'un four à briques, puis des rizières, puis des habitants des hameaux traversés (ils demandent tous à être pris en photos ! Hallucinant...). C'est là que je m'aperçois que depuis ce matin, je photographie sans avoir mis de pellicule dans mon appareil. Il y a des fois où l'on se sent vraiment idiot... Tant pis, de toute façon, je ferai bien assez de photos comme ça ! Nous approchons de l'ilôt, petite colline avec une statue de la Vierge à son sommet. Le soleil se couche peu à peu et le paysages est fabuleux : les rizières s'illuminent comme autant de pièces d'un patchwork vivant... un morceau brillant, un autre vert fluo, un autre sombre, un autre orange grâce aux reflets du ciel... Mais le soleil est presque couché et il faudrait arriver au sommet avant ! Pour les quatre retardataires photographes que nous sommes, il faut l'intervention de super-Bruno (reconnaissable à sa super-casquette). Il nous entraîne à travers champs dans un petit chemin à peine visible qui grimpe dur, mais permet d'arriver carrément rapidement au sommet. Nous arrivons essouflés et en nage, mais avant les autres. Bruno est mort de rire en voyant arriver les autres ! Ils sont blagueurs ces malgaches...
Toutes ces émotions nous ont ouvert l'appétit : après un assortient d'apéritifs (punch planteur, litchi ou coco, rhum arrangé, ou simple THB...), l'hôtel Kavitaha nous gratifie encore d'un somptueux repas : soupe de pommes de terre, puis poisson (ou pâtes pour l'un d'entre nous notons que tout au long du voyage, deux personnes auront droit à un traitement de faveur... Claire, végétarienne, et christophe, qui ne mange ni poisson ni fruits de mer (entre autres). Bravo à Tsiry pour avoir sû relever ce défi quotidien pendant 3 semaines !). Les discussions sont animées : politique, linguistique, jusqqu'à ce que vers 23h, la tenancière nous fasse comprendre qu'il est temps d'aller se coucher. Ils sont fous ces vazahas ! J2 - Vendredi 10 août : papaye-land Petit déjeuner à 7h15, du moins c'est ce qu'on nous avait dit... Tout le monde est là (du moins physiquement) à l'heure... mais les premières tranches de pain ne font leur apparition que vers 7h45 ! Punition pour avoir tardé à se mettre au lit la veille ? Sûrement pas, d'ailleurs ils nous gratifient d'excellents petits beignets. C'est délicieux et c'est copieux. Ca tombe bien, aujourd'hui on va marcher. Sali vaza ! Après une heure de route, nous descendons du minibus et commençons notre marche vers le geyser. Le décor le long du chemin est très caractéristique : c'est papaye-land !!! La silhouette caractéristique de cet arbre très photogénique se découpe fort joliment sur le payasage de petites montagnes volcaniques. Nous traversons moult hameaux où les enfants nous gratifient de 'SALUT VAZA' ou 'BONJOUR VAZA' retentissants, et rigolent beaucoup (tout le temps : jamais vu des gens aussi souriants !). 1h20 de marche, de 'bonjour vaza' et de soleil de plomb plus tard, nous arrivons en vue du geyser, non sans avoir courageusement affronté un dangereux anaconda, tué avec nos seules dents. Ah, euh, plus petit ? Pas dangereux ? Juste pris une photo ? Bon, bah c'est pas comme ça qu'on créera une légende...
La zone géothermique cotoie une (petite) carrière de marbre où des ouvriers travaillent de manière artisanale : pas de bouchons protecteurs contre les bruits de marteau-piqueurs, des planches, peu de matériel dans l'ensemble... La présence de nombreuses pierres magnifiques nous confirme la richesse du sous-sol malgache. Le geyser n'est pas énorme mais tout de même intéressant (deux mètres en pleine action, toutes les 10 mn environ), tout comme les formations de soufre et de silice aux jolies couleurs jaunes / orangées.
Le retour se fait sous un soleil qui tape de plus en plus, nous faisons donc plus de pauses, avec l'alibi des arrêts-photos. Ainsi, nous capturons l'image de jeunes joueurs de 'fanourouna' (jeu d'échecs local), de jeunes mères avec leur bébé, d'enfants, le plus sympa étant évidemment la bonne idée d'Angela et Ciro qui ont amené un Polaroïd, leur permettant de donner aux enfants leur photo de groupe. Très sympa !
Nous rentrons vers 14h, juste à temps pour un déjeuner de poule et de riz, pour une bonne sieste et pour repartir pour un peu de pirogue sur le lac : l'occasion pour Ciro de montrer son habileté au maniement de la pagaie, et pour les autres de prendre le frais en regardant le paysage et les quelques pêcheurs, alors que les nuages couvrent le ciel. Après cet épisode reposant, nous rentrons par le village d'Ampefy où, hormis les divers petits commerces (charbon de bois, canne à sucre, lampes à huile faites à partir de feraille de récupération), nous surprenons une partie de... pétanque ! Eh oui, ne l'oublions pas, Madagascar est championne du monde de la spécialité. Logique : si on part du principe que plus l'on va au sud de la France, plus on a ça dans le sang, Madagascar a été suffisament longtemps française et reste suffisament au Sud pour prendre le leadership. Ce soir, nous nous couchons plus tôt : nous ne voulons pas être en retard demain matin, et nous sommes un peu fatigués après nos 18 km au soleil. Tout le monde dort à 22h30. J3 - Samedi 11 août : de la Lily à Tsiroanomandidy Après un petit tour sur le marché d'Ampefy (très coloré, même si nous passons vite à côté des étals de viande, qui ressemblent plus à des étals de mouches...), nous prenons un petit chemin terreux où nous croisons de nombreux malgaches emmenant au marché leurs divers chargements (tomates, papayes, riz), nous échappons de justesse à une charge de zébus digne des meilleurs ferias (le chemin ressemble à une grosse crevasse creusée dans la terre par l'érosion). Nous passons à côté d'une charette de tomates renversée : la rusticité des moyens de transport a parfois des conséquences tragiques.
Salam, salam... Le parcours est émaillé de 'SALAM' : les gens sont très polis et répondent toujours aux salutations. La seule chose un peu bizarre est constituée par les variations : si je dis 'Salam', les gens répondent 'Salama', si je dis 'Salama', on me répond 'Salamé', si je dis 'Salamé', on me répond 'Salamo'... Tsiry m'affirme que c'est juste une question d'intonation. Je tente un ou deux 'Salami', mais les gens du coin ne semblent pas prêter attention à la subtilité de mon jeu de mots, alors je reviens au 'Salam' de base. En route, Tsiry nous explique que l'heure est à la privatisation, après des années de nationalisation par le régime maoiste, qui n'a pas laissé un souvenir impérissable aux malgaches. Tsiry reconnaît avec philosophie : "On n'était pas sur la bonne voie, alors on change". Des opérations de reboisement ont commencé, notamment avec des espèces non endémiques (conifères et eucalyptus) mais à croissance rapide.
A l'eau dans la Lily Sur la route, nous marquons une pause pour tester les bananes du coin, ainsi que des patates douces : pas mal, ça ressemble à de la chataigne ! De nombreux enfants nous accompagnent sur une partie de notre chemin. Non pour que nous leur donnions quelque chose, mais juste comme ça. Nous arrivons aux fort jolies chutes de la Lily, occasion pour les plus téméraires (Angela et Ciro, Lyne et Franck, Claire, Serge) de se baigner, et pour les autres de prendre de nombreuses photos, chose peu aisée car les pierres glissent (j'ai ainsi été gratifié partiellement d'un bain involontaire) et les embruns embrument les objectifs.
En remontant, nous passons par un petit village juste à côté -occasion d'une séance de photo/Polaroïd- avant de regagner notre minibus et de déguster notre dernier déjuner au lac Itasy : un régal ! Rôti de porc et pommes dauphines, puis une somptueuses salade de fruits (papaye, banane, ananas et orange). L'hôtel Kavitaha comporte dans les guides la mention 'excellent restaurant'. C'est amplement justifié.
Nous saluons Jean-Claude, notre guide local au t-shirt PSG (pas ce que penseront les footeux : c'est le visuel d'une société de 'Protection / Sécurité / Gardiennage' !!!) et repartons vers l'ouest après un dernier tour du marché d'Ampefy. La Nationale 1bis est goudronnée et en bon état (presque une départementale de chez nous !), au point que par moments, on se croirait en Auvergne, aux zébus prêts... Avec un trafic néamoins moins dense : nous réveillons un type qui semblait dormir tout en marchant au milieu de la route, après sans doute une forte dose d'apéro local. Dangereux d'être père Noël ! La route est longue jusqu'à Tsiroanomandidy, alors nous faisons une pause un peu avant la fin, dans une petite ville où nous admirons le paysage et observons les enfants descendre une colline avec un bobsleigh de bric et de broc. Notre arrivée a tôt fait d'attier l'attention de tous, notamment lorsque nous sortons un gros paquet de bonbons : c'est l'hystérie ! Nous devons nous passer le paquet dans le plus pur style 'Quinze de France' pour éviter la charge enthousiaste des enfants, jusqu'à épuisement du paquet. Nous repartons pour arriver à Tsiroanomandidy vers 17h.
Nous nous installons dans un bâtiment délabré, les deux couples dans des chambres spacieuses et les autres dans un dortoir infesté de moustiques, avant de partir à la découverte de la ville qui n'est pas touristique pour deux sous : nous sommes les seuls vazahas en ville, semble-t-il... C'est l'occasion d'observer des tranches de vies typiques, du marché à l'église, de l'épicerie/bazar aux pousse-pousses, et de mettre à contribution la caisse commune pour acheter le rhum local (l'excellent Mangoustan, à l'étiquette de médicament des années 20 et au prix exorbitant de 12 F la bouteille !!!).
Après une douche rapide pour cause d'eau froide et d'attaques de moustiques (même si claire a décimé la population des insectes de la salle de bain à grands renforts de Raid, rendant au passage le lieu difficilement respirable), nous gagnons le restaurant où nous découvrons une race de chien rigolote (non, Serge, pas au menu !), entre le basset, le fox, le chat persan et le lémurien, ces petites saucisses blanches aux longs poils sont la principale attraction de la salle à manger... Hormis bien sûr l'excellent repas : soupes de légumes avec croûtons et fromage, tomates farcies et spaghetti, ainsi qu'un délicieux entremet vanille. Nous nous retrouvons dans les vastes appartements de l'étage de notre lieu d'hébergement pour un digestif au rhum / citron vert qui nous amène jusqu'à 23h. J4 - Dimanche 12 août : Mora-mora Ah, les douces nuits malgaches ! Après un concert de pschiiitts en tous genres (et claire comme chef d'orchestre), c'est un festival de camions, de voix, de rires, de coqs et autres bruits difficilement identifiables qui berce notre nuit. On dirait que tous les routiers de Madagascar ont tenu leur convention annuelle juste à côté de notre bâtiment... Pourtant, au petit matin, Claire va se balader et trouve la ville paisible et endormie. Ils sont fous ces malgaches !!! Tsiro international Airport
Pour nous remettre, nous avons bien besoin d'un sympathique petit déjeuner avant de gagner l'aéroport -dont nous remarquons de suite la splendide piste en terre battue et l'équipement high-tech : une cabane délabrée (fermée, d'ailleurs) et deux bidons de fuel montés sur roulettes- d'où nous allons partir vers Ankavandra selon un planning bien établi : Tsiry et le matériel à 8h30 avec la première rotation d'un avion d'Aéromarine, avion qui partira finalement à 9h30, claire, Christophe et Serge à 11h avec le vol régulier Air Madagascar, qui part finalement à 12h, et les autres avec les rotations suivantes de l'avion d'Aéromarine...que nous ne verrons plus de la journée. Plutôt que de scruter bêtement le ciel (ou comme Claire, de squatter la 306 de Mad Caméléon pour la sieste), on nous suggère d'aller déjeuner un peu plus loin, à l'ombre des manguiers, des succulents plateaux Air Madagascar qui nous ont été donnés : saucisses bizarres, salade de riz qui craque sous la dent, pain au chocolat ne pouvant être consommé qu'à la condition d'avoir 3 litres d'eau sous la main, le tout étant sauvé par une portion de Vache qui rit et un petit pain miraculeusement frais ! Frais comme le temps qui se couvre d'un coup et nous force à franchir des barbelés pour trouver refuge dans l'école juste à côté. S'ensuit une séance photo dans une salle de classe où le tableau présente un certain nombre de formules sur les vecteurs et la géométrie pure...ainsi qu'un barême sans équivoque :
On ne rigole pas avec les notes, ici ! On devrait montrer ça à nos collégiens...
'sont joueurs ces vazahas ! Puis Bruno vient nous chercher pour nous reconduire en ville en attendant d'avoir des nouvelles. Nous attendons devant notre hôtel-restaurant-PMU (eh oui ! Même ici, on peut parier sur les courses à Chantilly...), dans le bus, puis devant... lorsqu'Angela a une idée : elle dessine à même le perron un damier avec une pierre. Pour les pions, pas de problème, j'ai...des bonbons ! Ainsi commence le premier tournoi de dames de Tsiroanomandidy, sous le regard intéressé d'enfants de plus en plus nombreux... D'ailleurs Angela dessine également une aire de marelle, et implique les enfants de ce jeu qui a l'air de passionner les foules.
Une bonne trentaine de personnes assistent ainsi à ces animations improvisées par les 'vazahas'. Après qu'Angela ait appris à quelques enfants les bases de la marelle et que Lyne ait vaincu de justesse (enfin, plutôt atomisé...) christophe en finale du tournoi de dames, nous distribuons tous les bonbons jaunes et rouges aux enfants qui -contrairement à l'émeute de la veille- les prennent en souriant, mais très calmement. Dimanche à Tsiro, gros dodo Notre nouveau 'loft' est plusieurs catégories au-dessus du précédent... trois chambres, une cuisine (pour faire chauffer l'eau pour la douche), des wc propres, une salle de bains digne de ce nom, sans oublier un petit patio avec un magnifique bananier (et son régime !)... le grand luxe. Un petit tour au bazar (tenu par un asiatique, comme beaucoup de magasins : les communautés chinoises et indiennes tiennent une bonne partie des commerces malgaches) pour racheter une bouteille de Mangoustan ainsi que des gâteaux apéritif (d'excellentes cahouètes enrobées de pâte frite, et de petites brindilles parfumées à l'oigon, mais au goût surtout... euh... à quelque chose de salé), et c'est déjà l'heure de l'apéro. Vi nous rejoint pour nous expliquer la nature du problème : l'avion d'Aéromarine a eu un problème de radio et a du retourner à Tana pour réparer. Tout sera ok demain matin. Un bon plat d'achards, du poulet au gingembre (délicieux, mais limite gingembre au poulet !!!) et une mousse au chocolat plus tard, nous voici repartis sur une discussion philosophique sur le couple, le mariage, sous l'air frais du patio et le regard vorace des moustiques (nous n'avons pas notre 'clairminator' pour les atomiser !)... Pendant ce temps-là, claire, Christophe et Serge, nos trois éclaireurs (ceux qui ont eu un avion), se font dorloter par les piroguiers qui leur concoctent de bons petits plats, notamment des 'bananes flambées sous les étoiles' dont ils nous ont beaucoup parlé, mouais... z'ont surtout pas mal dosé le punch, j'ai l'impression !!! [ Sommaire ] [ Page suivante ] |