Inde 2003 : au pays de Ganesh

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J10 - Mardi 21 janvier 2003 : RETOUR VERS HUBLI

Nous partons vers 10h, sur des chemins qui s'avèrent plus cahotiques que d'habitude, au point que j'en ai un peu la nausée. En cours de route, je passe devant... C'est plus impressionnant, mais on est moins secoué. On arrive à Hubli vers midi et demi. On essaie en vain de trouver une banque qui permette de retirer de l'argent avec une carte de crédit. Un, deux, trois établissements nous déclarent ne pas pouvoir faire ça. Pas grave, on trouvera à Bombay. L'animation de Hubli est étonnante (on n'était plus habitués) et pas désagréable après le calme des jours passés.

Arrivés à la gare, nous remercions et pourboirisons notre chauffeur (qui rentre sur Bangalore aussi sec !), puis nous prenons place dans la salle d'attente 'première classe'. Première mission : trouver à boire... Facile ! Claude et moi l'accomplissons sans aucun problème. Au passage, nous observons un wagon de syndicalistes de la SNCF locale qui partent pour Bombay pour une réunion de négociation, je crois. Chants, battements de main, c'est drôlement plus festif que la CGT !!!

Mais un panneau attire mon oeil : eh oui, un distributeur de billets ! Après avoir cherché dans tout Hubli et abandonné l'idée de retirer de l'argent, je tombe dessus par hasard. Et en plus, il marche ! Me voilà redevenu riche. Je suis donc prêt pour ma seconde mission : la quête des cassettes. Nos bagages confiés à la bonne garde de Manu, nous partons arpenter la ville. Claude se lasse plus rapidement que moi et repart vers la gare...

Mais je garde mon objectif en tête : ramener de la musique locale. J'ai noté quelques noms en regardant les chaînes musicales indiennes. : Soniiyaa, Saathiya et quelques autres noms d'artistes, groupes et autres comédies musicales. Après que le tenancier ait scrupuleusement rempli le registre (un reste de la bureaucratie victorienne : les registres, il y en a partout !!!), je repars content avec mes cinq cassettes.

Je poursuis néanmoins ma balade parmi les échoppes, les étals, les vélos et... sous le soleil. C'est qu'il fait plutôt chaud ! J'adore me balader dans une ville inconnue comme ça, c'est une petite tranche de liberté à savourer... On réalise qu'on est un être humain parmi d'autres, qui se balade dans une ville loin de ses repères, qui n'est rattaché à sa réalité que par son histoire et un billet de train. Mais bon, je me décide quand même à rebrousser chemin. J'essaie de ne pas revenir par le même chemin et je passe par une contre-allée où je tombe sur... un cyber-café ! Presque deux jour sans surfer, c'est déjà trop. Je me fais ma petite demi-heure de lecture de mails et d'effaçage de virus (toujours des tonnes qui arrivent, c'est pénible).

HubliHubli
Echoppes hubliées. Euh... Hubliettes ? Hublinies ?Filiale indienne ou...
communication très locale ???

Nous prenons place dans le train, où nous voyageons à côté d'une famille de religion jaïn. Ils nous proposent des petits gâteaux, fruits et sucreries. Je n'ose rien proposer, leur religion leur interdisant de consommer tout ce qui n'est pas végétal, ainsi que ce qui est végétal et pousse sous terre. Ca limite !!! Nous discutons avec Claude du prochain voyage que nous pourrions organiser : Pondichery ? Ahmedabad ? Bangalore ? Sravanabelagola et son colosse ? Puis, bercés par les rêves de divinités colorées, de nouveaux voyages et... par le ronronnement du train, nous nous laissons glisser dans une torpeur toute indienne, pour ne nous réveiller qu'à l'arrivée à Bombay, qui a lieu vers 9h30, soit avec deux petites heures de retard (pas plus mal, comme ça on a le temps de se réveiller tranquillement).

J11 - Mercredi 22 janvier 2003 : BOMBAY BY DAY

Notre priorité à Bombay est de gagner la YMCA pour nous y installer et y déjeuner. Toujours aussi propre ! Le petit dèje est excellent (même si je ne prends pas de frites, merci, jamais avant dix heures du matin). Nous nous installons dans les très belles chambres. Une douche, une petite sieste et c'est reparti ! il y a du shopping à faire.

Première étape : le quartier de Jumamasjid, réputé pour ses tissus. Difficile de trouver quelque chose de bien. Finalement, nous montons à l'étage d'un marchand qui nous offres des cocas et nous montre tout un tas de tissus. Je finis par en trouver deux très chouettes pour une parure de porte et un dessus de canapé. Et c'est parti !!!

Ensuite, c'est Crawford market, marché couvert où je fais provision d'épices en tous genres et où j'acquiers un sac supplémentaire, qui commence à devenir nécessaire ! Nous nous dirigeons ensuite vers le temple de Muaia Devi, à côté duquel nous trouvons de l'encens 'paridjat', ainsi que quelques médicaments ayurvédiques (notamment de la 'Sar Sangraha', une pâte énergétique dont Manu dit qu'il en mangeait souvent étant petit, sorte de vitamine C locale... Je confirme que ça donne la pêche pour la journée !!!).

un taxi nous emmène ensuite vers le Taj Mahal Hotel, à côté duquel nous prenons un rafraîchissement dans un café très branché (plein de touristes), avant de repartir en quête de petites statues de bois. Un petit tour dans le magnifique Taj Mahal hotel, puis notre séance de shopping atteint son apothéose avec... l'emporium. La devanture de ce magasin situé juste à côté du port ne donne pas une bonne idée du choix hallucinant qu'on trouve à l'intérieur : une véritable caverne d'Ali-Baba. Le prix sont fixes : pas de marchandage, mais ce n'est de toute façon pas excessif ! Et c'est chargés comme des mulets (heureusement que Claude et Manu m'aident à porter) que nous repartons vers la YMCA.

Bombay by dayMicrosoft est partout !!!
"J'vous les mets où les quinze kilos de noix de cajou ?"De la pub pour les diplômes Microsoft !!!
Il sait bien où sont les compétences
du futur, le père Bill Gates...

Le dîner a lieur tôt et reste assez léger : lever 1h30 !!!

J12 - Jeudi 23 janvier 2003 : BONS BAISERS DE BOMBAY

Je me réveille sans problème vers 1h10, aidé par des bruits de marteau retentissant dans tout l'immeuble !!! Claude et Manu sont ainsi complètement réveillés également et en profitent pour signaler à la réception que les animations nocturnes à base de musique contemporaine n'étaient pas inclues dans le forfait. En fait, il s'agit d'une fuite d'eau en cuisine qu'il faut réparer d'urgence ! Qu'à cela ne tienne, un taxi était réservé et il m'attend de pied ferme. Après des adieux endormis (c'est pas une heure pour dire au revoir !!!), nous nous élançons sur les routes désertes de Bombay et de sa banlieue, pour arriver à l'aéropoprt vers 2h30. Trois heures d'avance !

En fait, ce n'est pas de trop pour passer les bagages aux rayons X, passer la douane (pire plus d'une heure d'attente en rang d'oignon : pire que la poste aux heures de pointe !)... Si bien que j'arrive peu de temps avant l'embarquement.

Voyage sans problème, arrêt de quelques heures à Koweit City où je m'allonge confortablement sur des banquettes rembourrées, sous le regard impassible d'émirs en tous genres, jusqu'à l'heure de mon vol.

Voilà, me voici rentré à Paris. Fait froid !!! Mais j'ai encore l'esprit là-bas. Je reviens la tête pleine d'images, de parfums, de paysages... et surtout... de l'envie d'y retourner !

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