Page 1 [ Sommaire ] [ Page suivante ] Domingo, 30 de Julio : C'est parti ! 14h, porte 10 : les UCPAistes sont au rendez-vous, le coeur vaillant et le regard interrogatif : qui vont être leurs compagnons de route pendant la quinzaine à venir ? De plus, deux groupes partent en même temps : Pacifique ou Amazonie ? Après 12 heures de vol (ça fait long, mine de rien...surtout sans le GPS pour indiquer notre emplacement : ça ne fait pas avancer plus vite, mais ça donne une idée précise de ce qui reste). L'aterrissage est un peu cahotique : à droite, à gauche, on stabilise..on avait dit pas d'apéro pour le pilote ! Les groupes s'identifient et se forment à l'arrêt à Bogota. Le saut de puce vers Quito n'est qu'une formalité rapide, ce qui n'est pas le cas du passage des douanes une fois arrivés : les employés regardent leur montre, visiblement ennuyés que l'avion soit arrivée quelques minutes avant minuit, heure de fermeture de l'aéroport ! Thierry sera notre guide et nous attend à la sortie, par un temps frais, ou peut-être est-ce la fatigue... L'hôtel Embassy nous permet de passer une première nuit des plus confortables. Demain, les choses sérieuses commencent. Lunes, 31 de Julio : Quito, Jugo, Tio, Uno Petit déjeuner / briefing : ce matin, on se lance à l'assaut du Quito "Colonial" (la vieille ville). Pour cela, on prend le trolleybus. Pour la petite histoire, l'ex-président du pays (oui, c'est plutôt le bazar politiquement parlant en ce moment) a été élu avec un discours politique qui tenait en une phrase : "en tant que maire de Quito, j'ai fait le trolleybus". No comment.
On remarquera par la suite fréquemment (à chaque achat, en fait) que si les équatoriens sont des gens charmants, ils sont réellement fâchés avec les mathématiques et le calcul mental. Pas tout ça, mais les calculs, ça creuse ! Thierry nous emmène dans un petit resto équatorien typique très joliment décoré (le nom ? euh...oui, c'est vrai, j'ai oublié de noter). Le serveur nous y propose de multiples jus : naranjilla (prononcer "ija", le "ll" se prononce "j" ici !), guanabana, papaya, maracuja, babaco, tomates de arbol, piña, mora... Une fois rassasiés, nous récupérons nos sacs à dos et partons pour la "Fundacion Tio", établissement d'aide aux enfants des rues dont s'occupe Thierry avec sa femme. On y découvre toute une organisation de reprise en main d'une vingtaine d'enfants des rues, afin de leur donner une éducation, un toit, et surtout une famille ! Elevage de lapins et de canards, agriculture biologique, et tourisme : on peut y dormir pour $2,5 la nuit et y déjeuner pour $1. Nous y avons d'ailleurs dîné (excellente soupe, pâtes à la piperade et gâteau maison), assisté à une démonstration de danses folkloriques, dormi, petit-déjeuné et...joué au "Uno" ! Le site de la fondation : http://www.kisoft.com/ec/hostaltio. Martes, 1 de Agosto : A la laguna de Cuicocha Classique en Equateur : les deux bus qui se font la course pour avoir plus de clients que le confrère. Manque de bol : celui qui s'arrête n'est pas celui qu'on veut prendre, et l'autre passe à fond les manettes. On en est quitte pour attendre un quart d'heure...mais Thierry doit se mettre quasiment en travers de la route pour déclencher l'arrêt du bus en question, alors qu'il essaie une fois de plus de doubler son confrère. Une correspondance à la gare routière de Quito, et nous voilà partis pour Otavalo, non sans s'être vus proposer un certain nombre de confiseries, glaces, graines et autres gourmandises diverses : ici, les gens grignotent beaucoup ! Le voyage est un peu monotone, sauf pour la fin, avec l'arrivée sur la laguna de San Pablo et son volcan à côté (l'Imbabura) : paysage volcanique type : le petit lac, la petite ville, le gros volcan juste à côté. Muy bonito. On dépose nos gros sacs à dos dans un hôtel, ne prenant que le nécessaire pour un jour et une nuit, et on va déjeuner dans une petite échoppe argentine où l'on fait des empanadas (petits beignets de viande) de carne (viande), de pollo (poulet), de queso (fromage) ou de Acelga (oseille, très bon !), ainsi que des crèpes, notamment la "crepé de Manjar" : crèpe à la "dulce de leche" (confiture de lait). Nouveau venu dans la famille des jus : le "Guanabana", qui a un goût entre la poire et...non pas le fromage, mais l'ananas.
On nous fait également goûter la "chicha", boisson à base de maïs fermenté. Entre le fruit de la passion et euh...la vinaigrette. On va simplement dire que l'enthousiasme des troupes pour la chose est...euh...modéré. Encore un peu de marche ponctuée de "Buenas tardes" échangés avec les habitants du coin, et les arrêts de Nathalie pour saluer les toutous qui passent, malgré la mise en garde de Thierry sur les chiens enragés. Nous arrivons enfin à l'entrée du parc naturel de Cuicocha, constitué d'un lac dans un grand cratère (celui d'un volcan étaint, en tous cas je crois), où trônent deux îles, qui ressemblent (un peu) à deux cochons d'inde, d'où le nom de "Cuicocha" qui vient des termes quichua pour désigner le cochon d'inde (cuy) et le lac (cocha). Les sommets bordant le cratère se perdent dans les nuages alors que le jour prend congé. Nous sommes arrivés et il est l'heure de dîner. Les chambres de l'hôtel Mirador sont sommaires (Pas de méprise ! Ce nom aux accents carcéraux est ici l'équivalent de quelque chose du genre "Hôtel Belle vue"), mais une douche chaude y est disponible, grâce à un système que nous retrouverons fréquemment au long de notre séjour : un petit dispositif cylindrique adjoint à la pomme de sortie d'eau qui fonctionne grâce à une résistance électrique...et pompe une partie de l'électricité du bâtiment lors de son utilisation. D'ailleurs, ceux qui prenaient un verre au restaurant pouvaient identifier le début et la fin de chaque douche par une variation sensible d'intensité lumineuse dans la pièce ! Un apéritif nous est servi : le canelazo, excellent vin chaud à base de "puro" (rhum équatorien), de fruits et de cannelle. Puis vient la truite : grillée et accomodée à point, sans la moindre arête, elle est excellente ! Et sur cette premièrejournée de montagne, nous partons nous coucher, non sans un raid de la plus frileuse d'entre nous sur toutes les couvertures qu'elle pût trouver (phénomène qui deviendra rapidement systématique). [ Sommaire ] [ Page suivante ] |