Bolivie 2003 : C'est bo la vie !

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J20 - Vendredi 1er août : Que calor en la discoteca !!!

Petit dèj simplifié ce matin (absence de courant oblige) : pas de jus de fruits ni de toasts... Le temps de préparer nos sacs pour le retour, nous repartons faire un tour en ville : le marché est plus actif que la veille ! Nous faisons le plein de photos et admirons les différentes variétés de pommes de terre, de maïs, ainsi que... de biscuits !

Lundi, des patates
Mardi, des patates
Mercredi, des patates...
Tu crois qu'ils vendent des bananes ?
Je vois pas ce qui te fait penser ça...
Du miel en poudre
et des abeilles... pas en poudre !

Attirés par une arrière-cour fleurie, nous nous retrouvons face à un étrange alambic que le propriétaire nous montre avec entrain, nous expliquant que le but est de fabriquer de l'alcool de fruits à partir de "puro" (alcool de canne pur). Une petite glace cannelle parce que c'est trop bon...

Hmmm.. Chest bon la glache à la cannelle !!!

...et on rentre tranquillement à l'hôtel. Comme le minibus n'est pas encore là, séance de hamac pour tout le monde, au bord de la piscine. Ca sent quand même la fin des vacances... Nous chargeons nos bagages et le minibus nous emmène en ville, où nous mangeons à l'étage d'un restaurant avec vue imprenable sur la place principale. Très chouette. Au menu : soupe, escalope-patates et petit granité à la fraise fraîche en dessert, hmmm...

Le système de douche chaude sud-américain :
Un inrerrupteur, une résistance...
et... quoi ? Des normes de sécuriquoi ?

Dernier moment de farniente...

Nous quittons la vile peu avant 14h, accompagnés par la jeune tenancière de l'hôtel, qui profite du minibus pour se rendre à la Paz. La route est escarpée (sans barrière de sécurité) et ultra-poussiéreuse : en quelques minutes, nous sommes couverts de poussières et respirons à peine... Notre chauffeur montre parfois des signes de fatigues inquiétants, surtout vu la route sans visibilité et sans sécurité ! Heureusement, Humberto et sa voisine veillent. Le paysage est très escarpé : nous grimpons à travers des vallées encaissées comme j'en avais rarement vues...

Tiens, ils vendent de la CHICHA...
Euh, non, sans façon, merci !

Quand on vous dit que c'est encaissé... Y'a comme un bruit de chasse d'eau...
C'est normal ?

De retour à La Paz, nous faisons une halte dans un hipermercado pour acheter quelques victuailles, mais surtout du café, dont Humberto nous dit qu'il est très bon. Puis c'est le retour à l'hôtel, où une bonne surprise nous attend : après la douche, c'est l'agence qui nous paie le dîner, qui sera agrémenté d'un concert folklorique.

Après un apéro de HUARI (Singani + orange) ou de CHUFLAY (Singani + Canada Dry), nous dînons d'une excellente viande de lama (très très tendre... Comme quoi, on se fait des idées !), au rythme d'excellents morceaux de charango, peu à peu accompagnés d'autres musiciens (un nouveau musicien à chaque morceau !), avec notamment des morceaux un peu contemporains qui ne sont pas sans rappeler des morceaux de Debussy pour certains enchaînements ! Puis c'est un groupe bolivien typique qui arrive, avec ses danseuses et danseurs (il me semble d'ailleurs que ce sont les mêmes danseuses qu'au premier resto, il y a 15 jours...). Cette fois, ce sont Joël et Michèle qui sont du bon côté de la table et qui s'y collent pour aller danser.

En quête d'aventure...

Mais notre dernière soirée ne peut s'achever si tôt. Nous partons donc en quête d'aventure et échouons dans un... DUMBO, chaîne de restaurant locale aux allures mi-Macdo mi-resto haut de gamme... Où nous consommons des glaces (hmmm, la glace au chewing-gum, bien artificielle et tout !).

Après ça, nous restons à quatre (Michèle, Joël, Nadine et moi) en quête d'une boîte de nuit. Evidemment, celle que nous avait indiquée Humberto est fermée (peut-être avait-il peur qu'on fasse des bêtises ?). Nous commençons par essayer une espèce de bar appelé le "New York", où un type aux allures de mafioso nous entraîne à travers une série de couloirs sombres avant de nous faire pénétrer dans une discothèque au décor rose criard où trois femmes (euh... je crois !) assorties au décor nous voient arriver d'un air moyennement intéressé (deux femmes, deux hommes, ça fait peu de place pour elles). De plus, à part elles, nous sommes les seuls humains dans la pièce... Nous décidons donc que ce n'est pas pour nous et repartons dans notre quête.

Au hasard de nos pérégrinations, nous finissons par tomber sur ce qui ressemble vaguement à une soirée privée (organisé dans une sorte de salle nommée l'EXCELLENCIA), mais avec vente de billets. Nous posons la question à l'entrée où on nous dit qu'on peut y aller et que c'est très bien ! Pour 5 Bols, on peut se permettre d'aller voir. Nous débarquons descendons ainsi dans la boîte et passons outre le premier niveau (bar avec tables) pour aller directement au sous-sol où se trouve la piste de danse. C'est bien une boîte ! La musique et l'ambiance ont l'air sympa.

Et les gens sont pour le moins liants ! A peine entrés, nous voilà alpagués par un type en costard qui a visiblement quelques difficultés avec la station verticale et qui nous propose à boire en versant dans des verres un liquide provenant d'une bouteille de bière, mais qui a priori n'en est pas (et en renverse une certaine quantité par terre volontairement -hommage classique à la pachamama- et une autre involontairement -hommage aux lois de la gravité et de l'alcoolémie). Par pure politesse, je goûte ce mélange bizarre qui ressemble à une sorte de jus d'orange pas très sucré, mais où on dirait qu'il n'y a pas une goutte d'alcool (du "cocaquina", sans doute, d'après Humberto)... Alors comment font-ils pour être tous dans l'état où ils sont ? (bien avancés, dirons-nous) Notre ami Ferdinand (eh oui, c'est son nom) ne nous lâche plus et nous explique que c'est son anniversaire. Nous lui offrons une (vraie) bière et le laissons divaguer pendant que nous retournons danser. Cumbias, merengues, hip-hop, dance... Il y a de tout !

Les boliviens dansent par deux, un garçon et une fille, face à face, tous alignés ! Une sorte d'évolution du square dance ou des ballets versaillais... D'ailleurs ils repèrent vite qu'on n'est pas des pros et viennent nous expliquer. Ainsi, je me retrouve à danser devant une jeune fille visiblement tombée sous le charme de ma technique de danse féline et qui a collé son copain devant Nadine.

Ca devient vite très chaud ! Il faut dire qu'elle a du commencer assez tôt la soirée. Son style hésite entre le corps à corps torride et les prises de karaté. Méfiant, je mets un peu d'espace, mais elle insiste et commence à s'attaquer à mes boutons de pantalon, avant de soulever son pull (oui, ils dansent presque tous en pull, c'est un style) pour me faire admirer son anatomie. Son copain ne bronche pas ! Le seul truc, c'est qu'elle n'est pas vraiment mon style (je préfère les femmes plutôt fines et majeures que trapues et mineures...). La jeune Isabella m'entraîne ainsi entraîne à l'étage avec des intentions sympathiques à mon égard... Que j'essaie de contrecarrer rapidement, ce en quoi mes compatriotes m'assistent rapidement en venant à mon secours avec son copain qui reprend les choses en main.

Nous retournons sur la piste, mais les choses dégénèrent et on commence à voir des gens saigner, d'autres qui se tapent dessus. Le DJ arrête plusieurs fois la musique en demandant à tout le monde de garder son calme, mais l'ébriété avancée des participants pousse inexorablement la soirée à sa fin. Et nous regagnons la sortie, croisant la police au passage qui a été appelée suite à une bagarre. Il paraît que c'est typique pour une soirée du coin ! Alors il est temps de rentrer. Heureusement, l'employé de garde nous entend rapidement et vient nous ouvrir l'air un peu hagard. Il est bientôt 3h, il est temps de dormir !

J22 - Samedi 2 août : Cap vers l'Est

Après une matinée passée à fermer les sacs et à faire nos dernières emplettes, nous voilà partis pour l'aéroport, où... nous apprenons que le vol a été avancé d'1h30 et qu'il est trop tard. Pas grave, car nous étions sensés attendre 8h à Santa Cruz ! Il y a un autre vol ce soir. Au bout du compte, c'est plutôt mieux, nous attendrons moins.

Et un défilé de plus, un !!! Y'a vraiment tous les styles...

Nous repartons donc pour La Paz (croisant au passage un défilé, ça faisait longtemps), où nous déjeunons à l'hôtel et partons faire un dernier tour en ville, sur la place de la mairie (que nous n'avions pas vu), avant de trouver à dépenser nos derniers Bols.

L'Amérique du Sud et une
terre de contrastes :

grande consommation
et tradition, côte à côte

Un manège local... Très manuel !
La rue de l'Hostal NAIRA
...et tous ses commerces !

Cette fois, plus un rond en poche : il est temps de partir...

Touristes attendant sagement le départ à l'hôtel

Ce que nous faisons à 17h, cette fois pour de bon.

Un dernier coup d'oeil à La Paz et à ses montagnes... ...et aux nuages qui nous ont
si gentiment accompagné lors de notre trek !

Après avoir fait nos adieux à Humberto, nous embarquons pour Santa Cruz (avec l'inévitable escale à Cochabamba), où un accompagnateur local nous attend avec un minibus pour nous emmener en ville le temps de l'escale. Après une demi-heure de route, nous découvrons ainsi un versant complètement différent de la Bolivie : une ville quasi-espagnole d'apparence, avec de multiples terrasses, des gens dans la rue, un type ethnique beaucoup plus brésilien que quechua ou aymara, un look mini-jupe sexy pour les femmes et chemise à fleur ou costard clair pour les hommes (rien à voir avec les costumes traditionnels de La Paz et de l'altiplano)... et une atmosphère chaude et humide. On se croirait dans un autre pays !

Le temps de décharger nos bagages (eh oui, on se les trimballe), le dîner nous attend au dernier étage, à côté d'une grande terrasse. Steak, frites et crudités sont avalés rapidement... Nous avons exactement une heure pour manger et nous rafraîchir (si on peut dire, vu la température) dans les deux chambres mises à notre disposition. Nous avons à peine le temps de "prendre la température" de la ville et d'écouter ses bruits depuis la terrasse de l'hôtel... Et à onze heures, nous rechargeons armes et bagages sur le toit du minibus qui nous ramène à l'aéroport.

Débarrassés de nos bagages jusqu'à Paris (vive la prise en charge des bagages lors des correspondances !), nous attendons l'embarquement avec une petite partie de Uno. La chance a bel et bien tourné, car je gagne encore ! Le monde à l'envers... Ah, petit conseil pour les futur touristes boliviens retardataires : si vous avez des cartes à poster, faites-le à La Paz ! L'aéroport de Santa Cruz n'a pas de boîte aux lettres et j'ai du donner des dollars à une employée pour qu'elle aille les poster en ville (je ne sais toujours pas si elle l'a fait, d'ailleurs...).

J23 - Dimanche 1er août & J24 - Lundi 4 août : Volvemos

Nous arrivons à Buenos Aires tôt le matin, par un temps digne d'un mois de novembre parisien (gris, frais et pluvieux). Peu importe, nous n'avons pas l'intention (ni l'énergie, après seulement deux ou trois heures de sommeil dans l'avion) d'aller nous balader en ville ! Dominique a repéré à l'aller une petite salle d'embarquement bien confortable, tout au bout de l'aéroport, où les sièges constituent d'excellents lits. Nous sommes bientôt tous allongés et plongés dans un sommeil à peine troublé par le son de la télévision (branchée sur National Geographic, donc pas trop violent) ni par les embarquements qui ont lieu aux alentours.

Après quatre heures de sommeil réparateur, nous décidons d'aller goûter la gastronomie argentine et prenons place dans le restaurant. Que ce soit le classique ASADO (viande argentine fondante) ou d'autres mets, c'est très bon et assez peu cher (par rapport à la France, pas par rapport à la Bolivie, eh oui !).

Après un dernier Uno, nous nous envolons au-dessus de l'Atlantique vers 13h. 11h de vol rythmés par les repas (plus très faim...) et les films (rien de génial : X-men 3 et des comédies américaines sans intérêt)... Nous arrivons à Madrid vers 7h du matin, comme prévu. Le saut de puce vers Paris se déroule sans problème, à l'image de l'ensemble du voyage. En fait, les seuls problèmes rencontrés le sont... à Roissy ! ON tourne déjà 20 minutes au-dessus de la région avant d'avoir un créneau pour se poser, puis on roule pendant près d'une demi-heure avant de se garer  !!! Ensuite, attend 3/4 d'heure nos bagages, qui n'arrivent pas. On nous dit que c'est fini et que nos bagages ont dû rester à Madrid (étonnant, vu que plus de la moitié de l'avion est concernée !). Alors qu'on fait la queue pour déclarer la chose, un autre employé nous annonce qu'un container a été "retrouvé" et qu'il va arriver. Finalement, ce sont deux containers (sur trois !) qui avaient été "oubliés" et qui arrivent. Résultat : entre le moment où l'avion est arrivé au-dessus de l'aéroport et celui où nous quittons Roissy, deux heures et demi se sont écoulées. On a des progrès à faire par rapport aux boliviens !

Les adieux sont rapides, chacun ayant train ou avion à prendre pour regagner son chez-soi, mais un week-end photo ne saurait tarder ! Et cette fois, ça sera au chaud. ;-)

BONUS !!! Encore des photos...

SALAR D'UYUNI
La blanche étendue du salar Les touristes errent parmi les tas de sel...

LAGUNA COLORADA : la vie au refuge...

 

Les pieds de Dominique dans la bassine...
Qui sert aussi pour préparer le dîner !
Notre ami le lama curieux vient voir ce qu'il peut manger...

La meringue minérale de soufre, d'arsenic
et moult autres substances...

Flamants roses sur laguna rouge...


Laguna Verde... La belle verte !!

Salut les vigognes !

 

 

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