NAMIBIE 99 : vous reprendrez bien du désert ?

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Mardi 10 août

Elephant
Hhmmm, les bonnes branches !
Aujourd'hui, on traque l'éléphant ! On met les matelas sur le toit avant de s'y installer à 6. Vue imprenable sur le paysage, mais il faut s'accrocher ! Les pistes ne sont pas de tous repos, d'autant qu'il n'y passe pas grand monde : c'est une partie de la région où les touristes ne vont pas. André connaît le coin car il y est venu quand il était à l'armée. En tous cas, on ne croise pas un véhicule de la journée !

Les paysages sont superbes et compensent la fraîcheur matinale (il est 8h !) Plaines d'herbes jaunes où autruches et oryx prennent leur déjeuner, collines volcaniques aux allures martiennes, petite ferme où l'on nous dit que les éléphants sont venus boire cette nuit même. Nous nous enfonçons dans cette brousse, suivant les déjections éléphantines de plus en plus fraîches : nous sommse sur la bonne voie.

Steemboks et springboks s'enfuient sur notre passage. Les premiers s'arrêtent et se retournent parfois avec leurs grandes oreilles, les seconds s'en vont en faisant leurs bons aériens typiques. Finalement, c'est près d'une vieille éolienne que nous trouvons nos amis les éléphants. Magnifiques ! Deux mâles qui dégustent paisiblement leurs branches. Nous restons un bon quart d'heure à quelques mètres d'eux, ce qui n'a pas l'air de les déranger spécialement. Après quelques (tonnes de) clichés, nous grimpons sur une colline avoisinante pour essayer de repérer l troupeau. Peine perdue! On ne voit même plus nos deux compères, même en sachant exactement où ils sont ! Nous redescendons.
Elephant
Face à face
Nous ne roulons pas depuis 2 minutes que nous tombons sur le gros de la troupe. Quelques mâles isolés (mais imposants), puis André rapproche le camion du buisson d'arbres où se tiennet les mères et leurs petits (le plus petit n'a pas 6 mois).

Forts de cette rencontre sympathique, nous descendons le lit de la rivière de quelque kilomètres et nous arrêtons afin de déjeuner. André nous sort une grosse saucisse circulaire qu'il fait griller pour accompagner la salade grecque à la feta. Ca mérite bien une petite sieste digestive dans le camion qui repart vers le campement. Pas plus d'un quart d'heure ! On s'arrête à la ferme, juste à côté des réservoirs (ceux-là même où viennent boire les éléphants). André et Christophe se la jouent "saut périlleux arrière". Et après une course éffrénée, ils arrivent à persuader Elodie de goûter aussi à l'eau. Image amusant que celle d'André portant Elodie sur une épaule et un petit agneau de l'autre (à mi-chemin entre métaphore biblique et pillage de village par les vikings).


PLOUF 1PLOUF 2BIENTÔT PLOUF 3
PloufRe-ploufBientôt plouf
Plouf généralBientôt plouf général
PLOUFPLOUF

Autruches qui courent
Autruches : courez, les p'tits steacks, courez !
Une fois ces joutes aquatiques terminées, nous reprenons la direction du camp. Nous rencontrons au passage trois autruches qui ne trouvent rien de mieux que de s'enfuir...dans la même direction que le camion. La notion de bifurcation semble échapper à leurs petites têtes. Pendant au moins 10 minutes, elles courent la gueule grande ouverte à près de 50 km/h !!! On est enfin séparés d'elles par une colline. On pense alors qu'elles ont enfin tourné, mais pas du tout ! Une fois la colline terminée, elles continuent à courir parallèlement au camion. C'est joli, c'est rapide, mais c'est plutôt bête, une autruche...


CampementPhoto
On se relaxe au campementUne vue typique : camion plein
de français au coucher du soleil

André
André, vendeur de camelote à Hawaii :
"Cheap cameras, buy my cheap cameras..."
Après une tournée générale d'André (qui ne quitte plus le Pareo multicolore de Joanne, ce qui fait un effet bizarre... Un peu comme Crocodile Dundee avec un slip léopard) et 3/4 d'h d'attente pour une douche express (l'eau est tiède et intermittente, mais c'est déjà bien agréable quand on ne s'est pas lavé depuis plus de 3 jours), nous repartons pour voir soleil se coucher sur la savane. Séance de photo sur le camion, puis sur la colline, en sirotant un apéritif (nous avons ramené le nécessaire, y compris l'ice-and-whisky-and-water d'André, où le glaçon est en fait un iceberg qui occupe les 3/4 du verre).

Au menu de ce soir, steacks d'autruche, pains fourrés au fromage et ratatouille. L'autruche, ça ressemble à du boeuf, mais avec un goût légèrement moins fort. Par contre, le pudding instantané du dessert est une moins grande réussite : sorte de coulis de chocolat rempli de grumeaux gélatineux, il ne remporte que peu de suffrages.

Mercredi 11 août

Tiens, c'est aujourd'hui qu'illuminés et astrologues ont prévu diverses catastrophes sur Paris : pour Paco Rabanne, c'est la chute de la station Mir sur le bois de Vincennes (et le Gers, bien entendu !), pour d'autres, la chute d'une météorite, un nouveau film de Jean-Claude Van Damme...

Bon, en fait, c'est juste une éclipse de soleil (à 99,6% à Paris : pas mal). Nous ne serons pas là pour l'observer : c'est sous un soleil bien présent que nous visitons la forêt pétrifiée et ses troncs fossiles. Etonnant ! Les welwitschias qui apparaîssent çà et là renforcent le côté spectaculaire de cet espèce de "champ de bataille naturel".

Après un arrêt fuel-boissons-provisions, nous nous arrêtons un peu plus loin pour...fair ressouder le pot d'échappement. En 3/4 d'heure, c'est fait ! C'est mieux que chez Midas (et ça n'est décidément pas vraiment l'Afrique : un peu plus au nord, ça aurait pris quinze jours).

Le paysage change : il y a de la végétation un peu partout (un peu jaune, plutôt sèche, mais bon...) et les premières termitières font leur apparition, ainsi que les nids des oiseaux-tisserands ("social weaver birds) dans les arbres ou les...poteaux télégraphiques.

Nous prenons des pistes en bon état, mais pourtant peu fréquentées : 2 à 3 h sans voir un véhicule. La terre devient blanche et rocailleuse. Des toubillons de poussière parcourent le paysage. La nature, sauvage et pousiéreuse.

Après un bon paquet d'heures de route, nous finissons par arriver à Okakuejo, où les abords du parc d'Etosha sont recouverts de pelouse...surarrosée !!! D'un côté, il n'y a que de la poussière, trente centimètres plus loin, l'herbe est littéralement noyée. C'est ça qu'on appelle terre de contrastes" ?

Avant de s'installer, un passage au point d'eau d'Ombika : koudous, oryx, autruches, springbox. Une bonne douche, un bon rasage (5 jours, ça fait un poil beaucoup !), un bon déjeuner, unpeu de relaxation au bord de la piscine, et c'est reparti ! Nous partons à la découverte du parc.

On croise un troupeau de girafes, puis de zèbres, avant le premier point d'eau où la famille éléphant vient se désaltérer. Puis Olifantsberg, où quelques koudous et une girafe s'abreuvent.

Retour sur les chapeaux de roues avant la fermeture des portes du camping. Nous fonçons dans la poussière grise, vers le soleil couchant, perdant un matelas au passage, parmi ceux restés sur le toit (au cas où on nous laisserait y monter, mais les rangers n'ont pas voulu). Résultat : il faut faire 400m en arrière et donc arriver deux minutes en retard. La barrière principale est fermée ! Resterons-nous coincés dehors, à la merci des fauves affamés et des rhinocéros carossés ? Heureusement, nous passons sur le côté où le garde qui nous ouvre nous fait remarquer sèchement nos deux minutes de retard. Je vous l'ai dit, c'est tout sauf l'Afrique !

Un sprint au sommet de la petite tour de l'entrée pour voir le soleil se coucher sur le parc. J'espère voir le "rayon vert", mais je ne vois qu'un cercle orange qui se couche sur un horizon vert et plat. Pas même un petit nuage pour donner du relief à tout ça.

Le temps de poser nos affaires, on repart pour le trou d'eau illuminé situé à l'intérieur du camping, à 100m de notre emplacement. La famille éléphant s'y livre aux plaisirs nautiques. Chose amusante : pour se sécher, chacun s'asperge de poussière ! Pendant ce temps-là, en arrière-plan, d'autres animaux attendent leur tour. Les éléphants de partagent leur bain avec personne !

Un bon quart d'heure de marche pour retrouver notre emplacement (qui était à 50m...), quelques spaghetti bolognaise, puis c'est reparti. Nos amis à trompe sont partis et c'est au tour de notre pote le rhino de venir s'abreuver. Cinq, dix, vingt minutes de rhino, puis plus rien. Quelques chacals, puis rien. Je retourne à notre emplacement. Evidemment, cinq minutes plus tard, on vient nous dire qu'une lionne est venue boire ! Et il suffit que j'y retourne pour que l'endroit soit désert à nouveau... Heureusement, on aperçoit les lions qui se déplacent en arrière-plan. Puis maman et bébé rhino viennent boire un coup. Ca suffira pour ce soir !

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